Mohamed Abdelazzi ne sera pas présent à la réunion du secrétariat national du Polisario qui se tient ce dimanche dans le quartier général du front à Rabouni. Une absence, une de plus, mais très problématique celle-là quand on sait que les structures séparatistes restent paralysées depuis la reconduction controversée de Mohamed Abdelaziz pour un 12e mandat à la tête de la «RASD», malgré ses graves problèmes de santé.
C’est ce qui a amené un site séparatiste à se fendre de ce titre on ne peut plus révélateur: «Le secrétariat national du front Polisario tient, ce dimanche, une session ordinaire dans des circonstances exceptionnelles».
Cinq mois après sa énième «réélection» à la tête du Polisario et de la «RASD», Mohamed Abdelaziz continue de briller, et sans jeu de mots, par son absence, à la faveur d’un vide «institutionnel» sidérant. L’ex-«ministre de la Défense», Mohamed Lamine Bouhali, refuse toujours son nouveau poste de soi-disant «ministre du Peuplement des territoires libérés». Les «municipalités», -les camps de Tindouf, s’entend-, recherchent désespérément de nouveaux «présidents». Et les questions touchant au vécu de la population restent en suspens. A leur tête, une poussée galopante de la criminalité que vient aiguillonner la lutte que se livrent sans merci les barons de la drogue sous le regard complice de milices armées corrompues jusqu’au bout des ongles.
Autant de questions restées sans réponse, et qui le seront aussi longtemps que la «convalescence» de Mohamed Abdelaziz, terrassé par son cancer du poumon, pour ne citer que cette maladie maligne.
Ironie du sort, le même schéma s’applique à l’Algérie, qui continue de ramer à vue d’œil en raison des ennuis interminables d’un président moribond, en l’occurrence Abdelaziz Bouteflika, absent des écrans radar depuis le mémorable tweet du Premier ministre français Manuel Valls.
En somme, un vide institutionnel enregistré de part et d’autre qui fait planer de sérieuses menaces sur la stabilité en Algérie, voire de la région tout entière.