L’Initiative royale Afrique-Atlantique exposée au Parlement panafricain à Midrand

La délégation parlementaire marocaine au Parlement panafricain (PAP), composée de Hanaa Benkhair (UGTM), Abdessamad Haiker (PJD), Khadija Arouhal (PPS) et Laila Dahi (RNI).

L’Initiative Afrique atlantique, lancée par le roi Mohammed VI, a été présentée ce jeudi 27 juin au Parlement panafricain (PAP), à Johannesburg, à l’occasion de la réunion de la Commission du commerce, des douanes et de l’immigration de l’institution législative panafricaine.

Le 27/06/2024 à 14h35

La présentation, effectuée par Hanaa Benkhair, membre de la Chambre des conseillers, sous le thème «L’Initiative marocaine pour l’Afrique Atlantique et les pays du sahel: Une opportunité pour le continent», a retenu l’attention des afrodéputés, réunis dans le cadre de la 3ème session ordinaire de la 6ème législature du Parlement panafricain (PAP), qui se tient du 24 juin au 05 juillet au siège de l’institution à Midrand, en Afrique du Sud.

Hanaa Benkhair a d’emblée souligné que cette initiative stratégique a été lancée par le Maroc pour renforcer la coopération, la stabilité et le développement économique dans la région de l’Afrique atlantique. «L’initiative offre une véritable opportunité pour l’ensemble des pays africains, puisqu’elle a un grand impact positif sur de nombreux secteurs et activités», a-t-elle indiqué. Et d’expliquer qu’il s’agit notamment de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), à travers l’amélioration des mécanismes logistiques facilitant les échanges entre les pays africains, et de la croissance économique, qui verra une augmentation moyenne annuelle des investissements étrangers directs de plus de 5%.

L’Initiative royale devrait également permettre la mise en place de chaînes de valeur continentales et d’écosystèmes industriels, favorisant ainsi une coopération africaine basée sur les principes du co-développement, l’essor des échanges commerciaux entre les pays africains et le reste du monde, ainsi que le partage du savoir et l’échange des meilleures pratiques entre les pays du continent, dans le but d’optimiser l’efficacité logistique et commerciale, soutient-elle.

La conseillère parlementaire et membre du PAP a, de même, souligné que cette initiative permettra d’accroître les flux d’exploitation des ports de l’espace maritime de l’Afrique atlantique, surtout avec le développement des connectivités par les routes et les chemins de fer entre les pays non côtiers.

La région de l’Afrique atlantique est cruciale pour le commerce mondial, englobant 23 nations avec un poids économique et démographique significatif, note-t-elle, relevant que des ports comme ceux de Tanger, de Dakhla, de Lagos, de Dakar, de Luanda et du Cap sont essentiels pour le commerce international, augmentant la compétitivité régionale et l’attractivité économique.

Les débats qui ont suivi la présentation de l’initiative marocaine ont permis de dégager et d’adopter plusieurs recommandations portant notamment sur la création d’un groupe de travail parlementaire sur l’Initiative du roi Mohammed VI pour l’Afrique Atlantique et les pays du Sahel, l’organisation en novembre 2024 d’une visite au Maroc, ainsi que d’une conférence sur le thème «L’Afrique atlantique, un espace catalyseur de la ZLECAF» lors de la prochaine session du PAP. Les afrodéputés ont de même adressé une demande au président du PAP de nommer un ambassadeur d’honneur pour l’Initiative Afrique atlantique et les pays du Sahel.

Outre Hanaa Benkhair, élue de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), le Parlement marocain est représenté à cette nouvelle session du PAP par Laila Dahi, du Rassemblement national des indépendants (RNI), Khadija Arouhal, du Parti du progrès et du socialisme (PPS), et Abdessamad Haiker, du Parti Justice et développement (PJD).

Le Parlement panafricain est une assemblée consultative de l’Union africaine qui regroupe les députés des pays membres de l’Union africaine. Il a été créé en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’UA et installé officiellement dans ses fonctions le 18 mars 2004. Chaque État membre y est représenté par cinq parlementaires issus de la majorité et l’opposition, dont au moins une femme, élus ou désignés par leurs parlements ou organes législatifs nationaux.

Par Le360 (avec MAP)
Le 27/06/2024 à 14h35