M. Kobler, cité par le service de communication de la mission de l'ONU pour la Libye (UNSMIL), s'exprimait lors d'une réunion à Tunis avec les délégations ayant annoncé la veille dans la capitale tunisienne avoir signé une "déclaration de principe" pour sortir la Libye du chaos.
Ce document, négocié dans le secret et sans l'ONU, prévoit la formation d'un comité paritaire de dix membres qui devra choisir un Premier ministre d'ici deux semaines dans le but de former un gouvernement d'union nationale. "L'accord politique libyen, qui a été négocié pendant plus d'un an et a été facilité par l'ONU, est la base du travail de la Mission (de l'ONU) et le seul moyen disponible pour faire avancer le processus rapidement", a insisté M. Kobler en référence à un projet d'accord présenté début octobre au Maroc.
Ce texte prévoyait la formation d'un gouvernement d'union nationale mais avait été rejeté par les deux Parlements. M. Kobler exhorté les deux autorités rivales à rejoindre le processus parrainé par l'ONU.
Lors de la réunion, les délégations ont de leur côté "présenté leur initiative, soulignant qu'elles voulaient travailler sous l'égide de l'ONU et de la communauté internationale", a affirmé la mission de l'ONU à l'AFP.
Les autorités libyennes rivales s'étaient félicitées dimanche d'avoir négocié "sans ingérence étrangère", référence implicite à l'ONU. La Libye est livrée à des milices armées depuis la chute de l'ex-dictateur Mouammar Khadafi en 2011.
Depuis un an, deux autorités rivales -l'une basée à Tripoli, l'autre reconnue par la communauté internationale et installée dans l'est du pays - se disputent le pouvoir, une situation qui a permis au groupe jihadiste Etat islamique (EI) de monter en puissance.