Le dernier communiqué du ministère des Affaires étrangères augure d’un nouveau départ dans les relations entre le Maroc et l’Allemagne, après plusieurs mois de brouille.
Dans ce communiqué diffusé hier, mercredi 22 décembre, le Maroc affirme «apprécier les annonces positives et les positions constructives faites récemment par le nouveau gouvernement fédéral d'Allemagne», faisant allusion au texte publié, le 13 décembre dernier, sur le site du ministère fédéral des Affaires étrangères, dans lequel ce dernier a corrigé l’hostilité du gouvernement Merkel à l’égard du Maroc, notamment sur les questions liées à la souveraineté du Maroc sur le Sahara et à l’engagement efficace du Royaume en faveur de la paix dans la Libye.
«Ces annonces permettent d’envisager une relance de la coopération bilatérale et le retour à la normale du travail des représentations diplomatiques des deux pays à Rabat et à Berlin», a ainsi réagi le département dirigé par Nasser Bourita.
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Le communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères met un terme au caractère exécutoire de la note du 1er mai 2021 où Nasser Bourita demandait à tous les départements du gouvernement de «suspendre tout contact, interaction ou action de coopération aussi bien avec l'Ambassade d'Allemagne au Maroc qu'avec les organismes de coopération et les fondations politiques allemandes qui lui sont liés». «La levée de cette suspension est actée avec effet immédiat à la diffusion du communiqué du ministère des Affaires étrangères daté du 22 décembre», affirme à Le360 un responsable dans la diplomatie marocaine.
La deuxième mesure concrète a trait à l’octroi de l’agrément au nouvel ambassadeur d’Allemagne au Maroc. Ce dernier avait pâti de la crise entre les deux pays, Rabat ayant laissé sans réponse la demande d’agrément depuis sept mois déjà.
La troisième mesure, sans doute la plus symbolique, est le retour de l’ambassadrice du Maroc à Berlin qui a été rappelée pour consultation le 6 mai. Son retour devrait se faire, selon nos sources, au cours du premier trimestre 2022.
La crise entre le Maroc et l’Allemagne a fait couler beaucoup d’encre. Si dans l’absolu, il n’existe ni de bonne ni de mauvaise crise, la manière dont a été géré le différend qui a opposé Rabat à Berlin et les conclusions qui en découlent, qui consacrent la clarté dans la relation entre les deux pays, montrent qu’il existe aussi des crises saines.
