Les syndicats s’échauffent

Le360

Revue de presseLa tension bat son plein entre les syndicats et le gouvernement. Le dialogue social qui devait reprendre, samedi dernier, est boycotté par les centrales syndicales.

Le 28/04/2013 à 20h03, mis à jour le 28/04/2013 à 23h06

Le dialogue social tourne au dialogue de sourds, constate la presse quotidienne datée de ce 29 avril. Rappel des faits : Samedi dernier, les principales centrales syndicales (UMT, UGTM, CDT et FDT) ont boycotté les travaux initiés par le gouvernement à la veille du 1er mai. Les raisons ? L’UMT reproche notamment au gouvernement ce qu'il qualifie « d'entorse faite à la méthode participative par la fixation unilatérale de l'ordre du jour, faisant preuve de désinvolture vis-à-vis des questions sociales en prévoyant une réunion de seulement deux jours pour débattre”.

Ce que reprochent surtout les centrales syndicales à l’Exécutif, c’est la non application des dispositions de l’accord du 26 avril 201. Dans les colonnes de Aujourd'hui Le Maroc, le ministre de l'Emploi, Abdelouahed Souhail, relativise ce boycott et parle de “report du round du dialogue social prévu le week-end dernier entre l'Exécutif, les syndicats et le patronat”. Le ministre de tutelle doit d’ailleurs donner une conférence ce lundi, indique Les Ecos Inspirations. Une sortie visant à mettre en avant les avancées du dialogue social.

L’Exécutif tâtonne

C'est dire que le gouvernement tente de calmer les esprits. Du côté des syndicats à commencer par l’UMT, les esprits ne sont pas prêts à se calmer. Interrogé par Al Massae, Miloud Moukharik, SG de la centrale, ne mâche pas ses mots et parle d'un dialogue social « avorté ». Le quotidien consacre tout un dossier au sujet de l’évolution de ce dossier depuis l’arrivée du gouvernement Benkirane. Plusieurs intervenants interrogés dans de dossier mettent l’accent sur la nécessité de faire aboutir le projet de loi de la grève, et de promulguer une loi organique pour “éviter l'instrumentalisation politique des grèves par des syndicats“. Faut-il rappeler le coût des grèves pour l’économie du Maroc et la compétitivité de ses entreprises.

Ce 1e Mai risque d’être chaud pour le gouvernement Benkirane qui a beaucoup de mal à rassurer les centrales syndicales. A en juger par leurs dernières sorties publiques, les syndicats ne semblent pas être prêts pour faire preuve de patience. Ils continuent de mettre la pression pour que leurs requêtes soient réalisées. Crise économique ou pas, cela semble être le dernier de leurs soucis.

Par Housni Athar
Le 28/04/2013 à 20h03, mis à jour le 28/04/2013 à 23h06