Pour cette année 2024, le gouvernement appelle les centrales syndicales à une première séance de dialogue social, le vendredi 29 mars prochain, à Rabat.
Avant d’y participer, les syndicats ont tenu à rappeler leurs principales revendications. À leur tête, une augmentation générale des salaires et l’application des engagements de l’accord conclu le 30 avril 2023, relaie Al Akhbar de ce lundi 25 mars.
En prévision de cette réunion, les syndicats les plus représentatifs préparent actuellement leur cahier revendicatif, pour présenter leurs revendications au gouvernement au cours de ce nouveau round du dialogue social.
En priorité de ces revendications, une augmentation générale des salaires, compte tenu de la situation sociale caractérisée par une inflation galopante et par la baisse du pouvoir d’achat.
Le gouvernement cherche, quant à lui, à convaincre les syndicats d’approuver plusieurs réformes, difficiles à mener, dont celle liée au système de retraite.
La Confédération démocratique du travail (CDT) appelle le gouvernement à mettre en application les engagements figurant dans l’accord du 30 avril, en procédant à une augmentation générale des salaires dans les secteur public et privé, ainsi qu’en révisant les tranches d’imposition de l’IR (Impôt sur le revenu).
La CDT a, au cours de la réunion de son bureau exécutif, insisté pour que le prochain round du dialogue social soit ponctué de réponses concrètes sur la situation sociale, qualifiée de «critique».
Le syndicat a, par ailleurs, réclamé la «création d’un nouveau grade de promotion, la garantie du respect des libertés syndicales, la mise en œuvre de l’institutionnalisation du dialogue social et la résolution des conflits sociaux».
Al Akhbar indique que la CDT a, par ailleurs, exprimé son «soutien à tous les secteurs où les syndicats ont engagé des protestations pour réaliser leurs revendications justes et légitimes, [...] confrontées soit au silence du gouvernement, soit à la répression et des restrictions».
Des sources syndicales s’attendent au fait que cette séance de dialogue social avec le gouvernement soit animée de vifs débats sur des dossiers cruciaux, comme la loi sur la grève, les amendements à apporter au code de travail et la réforme des systèmes de retraite.
Les syndicats s’inquiètent actuellement que l’on cherche à porter atteinte aux acquis relatifs au code du travail, dont les dispositions ne sont pas toujours appliquées.
Ils mettent également en garde contre la mise en œuvre d’une loi sur la grève, qui restreindrait le droit des salariés à organiser des manifestations et des protestations pour faire part de leurs revendications.