Après la signature d’un accord du dialogue social, début mai dernier, accordant des augmentations de salaire pour les fonctionnaires et une hausse du SMIG pour les salariés du privé, de larges franges de retraités estiment avoir été ignorés dans le cadre de cet accord.
Selon le journal Al Akhbar, dans sa livraison du vendredi 31 mai, les retraités ont envoyé une lettre au chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani par le biais de l’Organisation Démocratique du Travail (ODT). Dans cette lettre, les retraités demandent d’élargir les récentes augmentations accordées par le gouvernement pour qu’elles incluent leurs pensions. Pour argumenter cette demande, les retraités rappellent que les précédents gouvernements ont ignoré les retraités dans les différents accords signés depuis les années 90.
Le journal rapporte également que, dans leur courrier, les retraités ont abordé le sujet du prélèvement fiscal sur le revenu qui induit une réduction de la valeur mensuelle de la pension, alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter.
Plus concrètement, l’ODT a listé, au nom des retraités, plusieurs revendications parmi lesquelles l’exonération des retraités de l’impôt sur le revenu.
L’Organisation demande également d’aligner la pension minimale avec le salaire minimal qui est de 3.000 dirhams, de réviser la valeur de la pension qui revient aux ayants droits, et d’augmenter les pensions de toutes les caisses et de toutes les catégories de retraités.
Dans le courrier, l’ODT va même jusqu’à demander que les retraités puissent bénéficier d’une part des bénéfices annuels de leur épargne, investie dans plusieurs projets par les différentes caisses gérant le système de retraite.
Parmi leurs revendications, les retraités demandent aussi la révision de la loi 1.77.216 portant création du Régime collectif d'allocation de retraite (RCAR), la réduction des prix des billets de transport pour les retraités et la création d’une carte spéciale leur permettant d’accéder aux établissements publics, plus spécifiquement aux hôpitaux.