Le RNI a remporté une victoire écrasante aux élections partielles qui ont eu lieu, jeudi 23 juillet, dans la province d’Al Hoceima et la préfecture de Meknès, infligeant ainsi une cuisante défaite au PJD. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (23 et 24 juillet), que selon des résultats provisoires, le RNI arrive en tête, suivi successivement par le PAM, l’Istiqlal et l’USFP.
C’est ainsi que les quatre sièges de la circonscription d’Al Hoceima ont été remportés par Boutahar Tahiri (RNI), Mohamed Hamouti (PAM), Noureddine Mediane (PI) et Abdelhaq Amghar (USFP). Le candidat du PJD, Nabil Andaloussi, qui a fermé la marche, n’a obtenu que 700 voix, loin derrière celui qui le devance directement (6.600 voix). Cette défaite est encore plus amère pour le patron des islamistes, Abdelilah Benkirane, qui a pesé de tout son «poids» pour soutenir Andaloussi en appelant à un vote sanction contre les candidats des partis de la coalition gouvernementale.
Il faut rappeler que la cour constitutionnelle avait annulé, le 18 mai dernier, les résultats des élections législatives dans la circonscription d’Al Hoceima. La razzia électorale du RNI s’est répétée à Meknès où la candidate Sophia Tahiri a repris le flambeau de son frère Badr dont l’élection au scrutin du 8 septembre 2021 a été annulée par la cour constitutionnelle. Là aussi, le candidat du PJD, Abdessalem Khalidi, n’a pas pesé lourd en ne glanant que 4.726 voix contre 13.760 pour sa concurrente RNIste. Dans la province de Mediouna, le candidat istiqlalien, Hachem Amine Chafik, a retrouvé le siège parlementaire que la cour constitutionnelle avait annulé dans une circonscription où le PJD n’avait présenté aucun candidat.
Le quotidien Assabah, qui traite le même sujet, souligne que la voix des urnes a démontré que la guerre virtuelle menée contre Akhannouch ne correspond aucunement au choix des électeurs. Sur la forme, les résultats de ces élections partielles ne laissent aucune place à la surenchère. Sur le fond, ce scrutin a confirmé la domination du RNI en moins d’un an après avoir remporté les dernières élections législatives. C’est dire que la position du parti qui dirige la majorité gouvernementale a été confortée par la plus haute voix de la démocratie tandis que les meneurs de la guerre virtuelle ont été battus à plate couture.
Les «frères» de Benkirane ont commis la même erreur que lors du scrutin du 8 septembre 2021. Ils ont parié sur les voix anonymes des réseaux sociaux en oubliant que les véritables voix sont portées par des électeurs: «La leçon à tirer des résultats d’Al Hoceima, Meknès et Mediouna est que la vérité sort toujours des urnes. Aux perdants de s’en rappeler lors des élections partielles qui auront lieu prochainement à Guercif, Safi et Nador», conclut le quotidien Assabah.