Les ministres de Benkirane n'acceptent plus les attaques personnelles

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Revue de presseKiosque360. Les travaux du dernier Conseil de gouvernement ont été interrompus, le temps pour les ministres de demander au Chef de gouvernement de prendre une position claire quant aux accusations sans fondement dont ils font l'objet. Pour Benkirane, ces accusations sont inacceptables.

Le 07/06/2016 à 22h10

Les slogans, affichés dans les espaces publics, contre des décisions gouvernementales, ne sont pas appréciés des ministres de l’actuel gouvernement. Ces derniers n’apprécient pas que les membres des centrales syndicales les qualifient, entre autres, de voleurs.

Des sources concordantes indiquent ainsi à Assabah, qui rapporte leurs témoignages dans son édition de ce mercredi 8 juin, que les ministres ont demandé au Chef de gouvernement de répondre à ces accusations qui pénalisent l’action politique et syndicale. «Ils considèrent que les divergences dans les approches relatives aux réformes doivent déboucher sur un débat d'idées et un échange d'opinions, plutôt que sur des attaques personnelles», précise le journal.

Les ministres ont interrompu les travaux du dernier Conseil de gouvernement afin de connaître la position exacte de Benkirane quant aux accusations gratuites formulées à leur encontre.

Dans sa réponse, Benkirane a rappelé que liberté et responsabilité allaient de pair. «C’est pourquoi il affirme accepter les critiques, même si elles sont sévères et blessantes, cela lui permettrait de revoir certaines de ses décisions. A l’instar de celles qu’il a dû réviser car refusées par le peuple», rapporte le journal.

En revanche, a précisé le Chef de gouvernement, les accusations sans fondement contre les membres de son gouvernement sont inacceptables. Et de rappeler la manière dont «la presse, papier et électronique, avait accusé Mohamed Abbou, ministre chargé du Commerce extérieur, d'avoir emmené sa famille accomplir la Omra aux frais de son ministère», rapporte le journal. La famille du ministre, a rappelé Benkirane, est riche et n’a pas besoin d’un seul dirham du gouvernement.

Par ailleurs, Abdelilah Benkirane a regretté que de tels articles soient rédigés et publiés sans que les journalistes ne prennent la peine de contacter les intéressés pour confirmer ou infirmer les informations. Pire, il relève que certains supports de presse ont refusé la publication de mises au point des intéressés dans le cadre d'un droit de réponse.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 07/06/2016 à 22h10