Nouvel épisode dans le feuilleton des scandales d’espionnage ayant éclaboussé les services de renseignement américains. «Des documents ébruités par le centre britannique des communications gouvernementales révèlent que les services de renseignement américain (NSA) et britannique (GCHQ) ont réussi à pirater un nombre important de cartes SIM, dont celles de Marocains, pour espionner leurs conversations téléphoniques», rapporte Al Massae, dans son édition de ce jeudi 26 février.
Selon la même source, des données numériques des cartes CIN et des passeports de Marocains ont également été piratés par les services anglo-américains, après que ces derniers aient pu déchiffrer, sans passer par aucun opérateur téléphonique ni demander quelque autorisation que ce soit, les communications mobiles (voix et données) des téléphones vulnérables.
D’après ces révélations, ébruitées également par le site britannique The Intercept, et rapportées par Al Massae, cette sale affaire risque de coûter des pertes faramineuses à la société franco-néerlandaise, Gemalto, qui fabrique et approvisionne le monde entier en 2 milliards de cartes SIM et compte 450 clients parmi les opérateurs des télécoms dans les quatre coins de la planète.«Gemalto, liée par un contrat avec le Maroc, a ouvert une enquête sur cette affaire d’espionnage anglo-britannique», indique Al Massae, en ajoutant que cette société a promis de faire la lumière sur ce scandale.