Dans des lettres adressées à Ban Ki Moon et aux membres du Conseil de Sécurité de l'ONU, ils estiment que les agissements du chef de l'ONU ont "profondément offensé et blessé les sentiments des Marocains''.
"Nous refusons catégoriquement un tel dérapage qui risquerait de mettre en crise la solution politique souhaitée par l'ONU elle-même'' ont-ils souligné, estimant que "ce dérapage verbal va à contre-courant de la volonté de la communauté internationale de trouver une solution définitive à la question du Sahara sur la base de la proposition marocaine d'autonomie".
Les signataires de ces lettres, dont le Réseau des Associations marocaines en Italie (RACMI) et la Fédération Africaine en Toscane (FAT), ont estimé que Ban ki Moon devait plutôt s'intéresser à la situation dramatique des séquestrés de Tindouf, au recensement des populations des camps refusé par Alger et au détournement de l'aide humanitaire par le polisario.
"Il aurait été plus judicieux pour M. Ban Ki Moon d'écouter les milliers de sahraouis marocains qui ont fui l'enfer des camps de Tindouf vers le Maroc, ceux qui ont été déportés à Cuba, ceux qui cherchent encore, depuis des années, leurs parents disparus dans les camps, ceux qui sont forcés de vivre dans la séquestration, la négation des droits de l'Homme les plus élémentaires dans les camps de Tindouf contrôlés par le polisario et l'armée algérienne'', ont-ils insisté.
Les signataires de la lettre ont également appelé l'ONU à "concentrer, plutôt, ses efforts sur le recensement de la population des camps et d'accorder l'attention nécessaire aux détournements des aides humanitaires internationales par l'Algérie et le Polisario avant d'organiser toute réunion des donateurs''.
Ils ont aussi appelé l'ONU à faire pression sur l'Algérie "unique responsable de ce conflit et de la situation dramatique dans laquelle vivent les populations des camps de Tindouf'', et à faire preuve de bonne foi et œuvrer à résoudre ce différend qu'elle a créé de toutes pièces.
Le gouvernement marocain a exprimé, mardi, les plus vives protestations contre les propos du secrétaire général de l'ONU sur la question du Sahara marocain, relevant avec ''grande stupéfaction les dérapages verbaux, les faits accomplis et les gestes de complaisance injustifiés de Ban Ki-Moon durant sa récente visite dans la région".