Ignoré par les entreprises et établissements français, dont trois géants de la finance française, BNP Paribas, Crédit agricole et la Société générale, en raison de la présence au Sahara de leurs filiales marocaines, respecivement, la BMCI, Crédit agricole et la Société générale du Maroc, le Polisario s'en remet actuellement au SG de l'ONU, pour attaquer le Forum d'affaires Maroc-France prévu début novembre à Laâyoune.
La tenue de ce forum dans le chef lieu du Sahara marocain "dénote l'absence d'une volonté réelle et sincère auprès de la partie marocaine pour coopérer avec vos efforts et ceux de votre envoyé personnel Horst Kohler", croit savoir le chef du front séparatiste, Brahim Ghali, dans une lettre adressée à Antonio Guterres, relayée au son des castagnettes par l'APS, porte-voix du régime algérien haineux.
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Dans cette même lettre, la France, "membre permanent du Conseil de sécurité", est également accusée, et sans autre forme de procès, de "violer la légalité internationale" en prenant part à ce forum d'affaires!
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Le recours à l'ONU intervient après que le front séparatiste a multiplié, via son flamboyant avocat Gilles Devers, les plaintes "pour crimes de colonisation" contre moult entreprises françaises.
Outre BNP Paribas, Crédit agricole et la Société générale, une compagnie d'assurances et deux autres sociétés industrielles françaises sont également dans le viseur du Polisario. Le front à la solde d'Alger avait déjà attaqué le 17 septembre la conserverie Chancerelle après l'annonce de l'ouverture d'une usine à Laâyoune.
Cette avalanche de plaintes ne vise pas seulement les entreprises françaises, même si ces dernières cristallisent l'essentiel de la rage du front séparatiste aux abois. Pas plus tard que mercredi dernier, un groupe de pression, nommé Global Legal action Network (GLAN, proche du Polisario), a annoncé avoir officiellement porté plainte auprès du gouvernement irlandais contre le groupe pétrolier San Leon Energy pour "activités illégales dans les territoires sahraouis occupés"!
Tout bien considéré, le front à la botte du régime algérien fait flèche de tout bois dans le vain espoir de stopper le flux des investissements étrangers vers le Sahara marocain. Mais à chaque fois, il invoque le verdict de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), oubliant à l'insu de son gré que ce verdict stipule clairement que le Polisario "n'a pas qualité d'agir" au nom de la population sahraouie !