C’est le seul chef-lieu de région dont le nom ne figure pas sur l’appellation officielle de cette dernière. Dans leur nom officiel, toutes les régions commencent par celui de la ville qui abrite le siège du conseil régional. Ce n’est pas le cas de la région Souss-Massa. Les Gadiris viennent de manifester leur désapprobation.
D’après un article mis en ligne par le site Le Canard Libéré, ils estiment que l’absence du nom de leur ville dans la dénomination de la région ne donne pas de visibilité à leur cité. Ce serait même un «frein à la promotion touristique d’Agadir à l’international». Les élus de la ville ont donc décidé de changer la situation. Une parlementaire de la ville a ainsi saisi, par question écrite, le ministre de l’Intérieur, lui demandant de revoir la dénomination de la région.
Cette doléance n’a pas reçu de suite favorable. Pour toute réponse, le ministre a laissé entendre que le choix du nom des régions s’est fait sur la base des conclusions et des recommandations de la Commission consultative de la régionalisation. Lesquelles recommandations ont, du reste, été élaborées après une série de concertations avec les partis politiques, les élus, la société civile ainsi que des chercheurs et des experts.
Soit, estiment les élus et autres acteurs locaux. A l’époque, les forces vives de la région n’ont certes pas été assez vigilantes sur ce point, mais il n’est jamais trop tard pour lever cette injustice. Cela d’autant qu’il s’agit d’un simple ajout qui ne bouleversera pas la structure de l’appellation et n’aura aucune incidence sur le plan légal ou réglementaire, mais il aura certainement un impact positif sur le développement de la ville.
Rien n’empêche donc que l’appellation de la région devienne Agadir-Souss-Massa. Après tout, le nom des régions n’est pas gravé dans le marbre. Or, «Souss-Massa est une appellation quelque peu réductrice qui handicape nos efforts de promotion d’Agadir et de toute la région», affirme un agent de voyages, dont les propos ont été repris par le site.
Autre argumentaire invoqué par les forces vives de la ville, cet extrait du discours royal de 2019, à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la Marche Verte. Le Souverain avait affirmé qu’«il est inconcevable qu’en dépit de la centralité géographique de la région d’Agadir, en dépit de ses ressources, de ses potentialités, certaines infrastructures de base s’arrêtent à hauteur de Marrakech». Le Roi, qui nourrit d’immenses desseins pour Agadir, a bien parlé de «la région d’Agadir», argue-t-on.
