Les enseignants-cadres des AREF peuvent désormais accéder aux crédits bancaires. Les banques ont même commencé à accorder des crédits immobiliers et de consommation à ceux qui les avaient déjà sollicitées. D’après le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 9 mai, ce déblocage des crédits est à inscrire à l’actif du ministre de l’Education nationale qui a mené des négociations, dans ce sens, avec son collègue de l’Economie et des Finances.
Les établissements bancaires, rappelle le journal, avaient toujours refusé d’accorder des crédits à cette catégorie de «salariés». L’excuse avancée étant que leur situation de fonctionnaires contractuels était floue et instable et qu'ils ne présentaient pas, de ce fait, les garanties requises pour accéder aux financements bancaires.
Tout cela a changé aujourd’hui, souligne Al Akhbar qui cite des sources proches du dossier. En effet, le personnel des AREF est aujourd’hui doté d’un nouveau statut. Ce qui, en plus de clarifier la situation de ces professionnels, pérennise leur carrière et leur offre, in fine, les garanties nécessaires pour convaincre les banquiers de leur faire confiance.
C’est ainsi, précise le journal, qu’un établissement bancaire, sis à Casablanca, vient de débloquer des dossiers de crédit présentés par certains enseignants se trouvant dans cette situation. La banque, ajoute le quotidien, a jugé solvables les demandeurs après avoir rejeté toutes les demandes de crédit qui lui avaient été soumises par leurs collègues depuis 2017.
Ce déblocage de la situation, souligne le journal, ne pouvait être obtenu sans les longues négociations menées entre le ministère de l’Education nationale, les syndicats de l’enseignement et les représentants de ces enseignants. C’est ainsi que le ministre de l’Education nationale a pris attache, en avril dernier, avec la Direction des dépenses du personnel à la TGR pour lui exposer le cas des enseignants contractuels. Les deux partis ont convenu que la TGR délivrerait désormais des attestations de salaire à ceux qui les demanderaient. Ces derniers pourront compléter, avec ce document, leurs dossiers de demande de crédit. Le ministre a d'ailleurs insisté auprès des services des finances pour se contenter de mentionner le terme «professeur» concernant la profession des concernés.
Le journal rappelle, par ailleurs, que depuis l’amendement des statuts des Académies régionales de l’enseignement et de la formation, les «enseignants contractuels» disposent de tous les droits conférés à leurs homologues fonctionnaires du ministère.