Les différends entre les membres du Conseil communal de Rabat arrivent au Parlement

Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, au Parlement le 29 janvier 2019.  . DR

Revue de presseLa députée de la Fédération de la gauche démocratique, Fatima Tamni, a adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur dans laquelle elle se plaint des violations de la loi par la majorité du conseil de la ville de Rabat. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 13/02/2023 à 21h49

Les dissensions entre l’opposition et la majorité au sein du conseil de la ville de Rabat ont atterri au Parlement après que la députée Fatima Tamni de la Fédération de la gauche démocratique FGD) ait adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur sur les «violations de la loi au cours de la session de février». Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 14 février, que la parlementaire a indiqué que cette session a été marquée par une atteinte manifeste à la démocratie et aux principes de la constitution.

Et Tamni de préciser que «la majorité a procédé à l’approbation du septième point à l’ordre du jour qui consiste à céder le stade Benacher Bounif au club de football de l’Union Yacoub El Mansour (USYM) présidé par le conseiller communal Mohamed Mehdi Bensaid. Ce qui constitue une violation de l’article 65 de la loi organique relative aux communes qui interdit à tout membre du conseil de la commune d’entretenir des intérêts privés avec la commune».

La députée a, par ailleurs, souligné que la majorité du conseil communal a apporté des amendements au règlement intérieur concernant le plafonnement des questions écrites déposées par les conseillers communaux ou les groupes constituant le conseil. Des amendements, poursuit Tamni, qui portent atteinte à la démocratie et aux acquis en faveur de l’opposition apportés par la constitution et la loi organique relative aux communes.

Le quotidien Al Akhbar souligne que la parlementaire a, en outre, indiqué que «les autorités de tutelle n’ont pas pris au sérieux ces violations et ces mesures antidémocratiques tout en appelant le ministre de l’Intérieur à prendre les mesures nécessaires pour préserver les droits de l’opposition». Il faut rappeler que les conseillers de la FGD dans la commune de Rabat avaient «accusé la maire de la ville d’exercer une dictature absolue en cherchant à restreindre la liberté de l’opposition et à fouler aux pieds son droit. Lequel droit est garanti par la loi qui ne limite pas le nombre des questions que doit poser le conseiller et exige seulement qu’elles soient déposées un mois avant la tenue de la session». Le conseil de la commune de Rabat, poursuivent-ils, refusait toujours les demandes d’inscription des points à l’ordre du jour comme il était d’usage lors du mandat du conseil précédent.

Par Hassan Benadad
Le 13/02/2023 à 21h49