Le ministère de l’Intérieur s’apprête à lever les restrictions qu’il avait imposées aux collectivités territoriales en matière de recrutement. Elles pourront ainsi lancer, de nouveau, des concours de recrutement, rapporte le quotidien Al Massae dans sa livraison du week-end des 2 et 3 juin. Le ministère de l’Intérieur, rappelle le journal, avait obligé, via une circulaire, les présidents de commune et autres conseils locaux à cesser toute opération de recrutement. Des concours déjà lancés avaient même été suspendus.
Ainsi, et selon le ministre délégué à l’Intérieur, Noureddine Boutayeb, cité par le journal, le gouvernement vient de finaliser un texte permettant aux collectivités territoriales de recruter, sous contrat, le personnel dont elles ont besoin. Les premiers recrutements concernent les médecins et les ingénieurs. Les autres catégories seront recrutées ultérieurement.
Le ministre, qui intervenait lors d’une réunion de la commission de l’Intérieur à la première Chambre, a assuré que ce décret est fin prêt et qu’il sera adopté incessamment. Une fois promulgué, le texte permettra aux communes et aux autres collectivités territoriales de bénéficier d’un encadrement de qualité en recrutant, sous contrat, des cadres hautement qualifiés avec des conditions financières intéressantes.
Certains présidents de commune s’étaient plaints auprès du ministre, rapporte le journal, d’une paralysie qui a touché plusieurs services et divisions de l’administration de leur commune à cause du gel des recrutements décidé l’année dernière par le ministère. Par cette décision, rappelle le journal, le ministère avait tenté de rationnaliser la gestion des ressources financières de ces communes, dont une grande partie est allouée aux salaires des fonctionnaires. Ce faisant, le département de tutelle voulait également contraindre les communes à mieux gérer l’armada de fonctionnaires dont elles disposent et qui s’élève à 150.000 personnes, dont un nombre considérable est en surplus.
Cependant, les responsables des communes affirment faire face à un déficit de personnel dans certains métiers, notamment les médecins des services d’hygiène et les ingénieurs chefs de service et de division qui partent en retraite sans être remplacés. D’autres communes affirment tourner sans techniciens, et se trouvent dans l’incapacité de répondre correctement aux besoins de leurs administrés.