«Rissalyoune taqadoumiyoune» (porteurs du Message et modernistes). C’est ainsi que se présente un groupe de Marocains chiites en manque de reconnaissance.
Selon Al Massae, dans son édition de ce mardi 10 mai, les autorités (ministère de l’Intérieur) auraient refusé d’accepter la demande de constitution de cette ONG.
Pour contourner cette interdiction, les chiites marocains auraient demandé à des partis de la gauche marocaine de trouver une forme de collaboration en conformité avec la Constitution.
Les initiateurs de cette démarche expliquent que leur appel ne signifie nullement un parti pris contre le PJD, mais qu’il s'agit d'une simple interprétation de la loi suprême qui permet à tout Marocain de constituer un parti politique ou d’y adhérer.
Les «Rissalyoune taqadoumiyoune» s’estiment d’autant plus lésés qu’ils avaient remis au ministère de l’Intérieur tous les documents nécessaires, avec les noms et les identités des fondateurs, la structure des instances de décision…
A signaler que les chiites, quoi qu’on dise de leur activisme et, surtout, de celui de Cheikh Driss Hani, restent très minoritaires au Maroc, pays sunnite-malékite depuis plusieurs siècles.
Leur appel, aujourd’hui, n’est pas sans rappeler ceux de toutes les voix discordantes qui s'étaient élevées au moment de la révision de la Constitution et, surtout, juste avant les élections du 25 novembre 2011 qui, entre autres, avaient mis le Maroc à l’abri d’un Printemps arabe qui a débouché, en fin de compte, sur un éternel automne.
Notons toutefois que, malgré tout, la très minoritaire composante chiite garde le droit de s’exprimer et d’exprimer ses opinions. La preuve par le texte que vous avez sous les yeux!