Les chiites marocains créent une nouvelle association et s’attaquent au PJD

Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Les chiites marocains veulent tester la disposition des autorités marocaines à mettre en œuvre les termes de la Constitution. Ils ont ainsi fondé une association nationale, à Tétouan, baptisée comme celle de 2013 «Messagers progressistes».

Le 18/04/2016 à 18h45

Ce n’est pas la première fois qu’ils tentent vainement de créer une association. Les chiites marocains veulent, disent-ils, tester la disposition des autorités marocaines à mettre en application les termes de la Constitution. Ils ont donc de nouveau créé, à Tétouan, une association nationale qui les réunit légalement, fait savoir le quotidien Al Massae dans son édition de ce mardi 19 avril. Baptisée «Messagers progressistes», tout comme celle qui a été interdite en 2013, cette association, créée avec l'appui d'un ensemble de personnalités connues par leur attachement à la ligne chiite marocaine, ambitionne, selon le journal, de défendre les minorités et d'œuvrer en faveur de la diversité et de la différence culturelle, ethnique et religieuse, ainsi que la liberté de croyance. L’activiste chiite Issam Houssayni a ainsi publié sur sa page Facebook l’information de l’Assemblée générale. Après «nous avoir interdits sous des prétextes fallacieux, nous revenons pour reposer le dossier de la création, ce qui constitue une épreuve pour les autorités pour ce qui est de l'application des termes de la Constitution et des lois». «Nous ne sommes pas dupes. Nous sommes conscients que la mentalité ne peut changer du jour au lendemain, mais nous sommes déterminés à poursuivre la lutte pacifique pour mettre en œuvre les principes de citoyenneté et de non-discrimination», ajoute l'activiste chiite, cité par le quotidien. Par ailleurs, et après avoir sévèrement critiqué Al Adl wal Ihsan, les chiites marocains, précise le journal, se sont attaqués aux frères de Benkirane, la droite islamique qui a, selon eux, échoué dans la gouvernance du pays. Et de relever qu’une nouvelle génération pour le changement est sur le point de voir le jour, sans oublier d'ajouter que «le PJD porte gravement atteinte aux femmes et aux minorités religieuses».

Par Mustapha Nouri
Le 18/04/2016 à 18h45