L’Ordre des avocats auprès des Cours d’appel d’Agadir, Guelmim et Laâyoune a refusé d’enregistrer le nom du candidat M.H sur la liste des avocats stagiaires. L’Ordre, qui avait avisé le procureur général du roi de cette décision, a justifié ce refus par les orientations séparatistes du concerné, révélées par la police administrative de Laâyoune. Cette décision a été prise sur la base des résultats de l’enquête de moralité portant sur le candidat, ainsi que sur le rapport réalisé par la section de la police administrative de Laâyoune. Ces investigations ont été effectuées en exécution des décisions du procureur général du roi près la Cour d’appel de Laâyoune, suite à une commission rogatoire délivrée par son homologue de la Cour d’appel d’Agadir.
Après avoir entendu le candidat et pris connaissance de ce rapport, l’Ordre a refusé de l’inscrire au barreau et indiqué que «le concerné était connu des services de la police administrative pour ses orientations séparatistes hostiles au Maroc». Ce rapport détaillé souligne que le candidat a participé à des activités anti-marocaines dans des villes algériennes, les camps de Tindouf et à Tifariti, dans la zone tampon. Il avait, en outre, rencontré les dirigeants du Polisario, s’était pris en photo avec le drapeau des séparatistes et affiché à bord d'un char de combat en compagnie des mercenaires. Plusieurs vidéos, qui ont circulé sur internet et dans lesquelles le candidat ne cachait pas son hostilité à l’intégrité du Maroc, ont été jointes audit rapport.
Dans son édition du mercredi 19 février, le quotidien Assabah rapporte que le rapport rappelle les principes fondamentaux du règlement intérieur de l’Ordre des avocats, qui stipule expressément que les «avocats s’engagent à défendre les constantes de la Nation articulées autour de l’indépendance, l’unité nationale et l’égalité entre ses différentes composantes ethniques et culturelles». Le rapport souligne que l’enquête a été diligentée conformément à l'article 11 de la loi 28.08 et a montré que le candidat avait failli à son devoir en défendant la thèse des séparatistes. Son comportement et ses déclarations, ajoute le même document, vont à l’encontre des principes de la Constitution et des textes de loi, ainsi que du code déontologique de la profession qui exige le respect des institutions judiciaires et la préservation du secret professionnel.