Les apparatchiks de Bouteflika préoccupés par le Maroc

Abdelaziz Bouteflika, président de la République algérienne.

Abdelaziz Bouteflika, président de la République algérienne. . DR

Revue de presseKiosque360. La diplomatie marocaine et la dynamique qui la caractérise sur le continent africain gênent les décideurs algériens. Chaque fois que le Maroc projette de mener des actions prometteuses, ils montent ainsi au créneau pour contrecarrer ses projets ou le concurrencer.

Le 14/12/2016 à 20h46

C’est désormais un secret de Polichinelle. La politique extérieure du Maroc, notamment quant à ses actions diplomatiques accompagnant des projets de développement durable lancés en faveur des Africains et de l’Afrique, gêne les décideurs algériens.En effet, de célèbres personnalités, réputées proches du locataire du Palais de la Mouradia, ne ratent aucune occasion de monter au créneau pour contrecarrer les initiatives de Rabat ou les concurrencer de façon déloyale. Elles vont jusqu'à mettre en marche leur machine de propagande pour détourner l'opinion publique de ses vraies préoccupations et ses revendications sociales.

C’est dans ce sens que s’investissent les apparatchiks du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 15 décembre.Et de préciser qu’au moment où le Maroc poursuit d’intenses activités sur le continent africain, ces apparatchiks ont appelé à revoir le fonctionnement de la diplomatie algérienne pour s'aligner sur celle de Rabat.

Dans ce sillage, l’ancien diplomate algérien, Lakhdar Al Ibrahimi, est monté au créneau pour appeler à «l’ouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc en vue de bâtir une Union maghrébine effective». De même, l’ancien ministre algérien de l’Energie, Chakib Khalil, a plaidé pour une nouvelle diplomatie algérienne basée sur l’économie dans le continent africain. Lors d’une conférence qu’il a animée dans une université algérienne, il a ainsi affirmé que «la diplomatie de son pays devrait être complètement réformée en vue de surmonter l’ère de la guerre froide et saisir, par ailleurs, les opportunités offertes en Afrique».

Par Mohamed Younsi
Le 14/12/2016 à 20h46