Lekjaa implique le PAM et le PJD dans un bras de fer

Fouzi Lekjaa, président de la FRMF et Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement. 

Fouzi Lekjaa, président de la FRMF et Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement.  . DR

Revue de presseKiosque360. Fouzi Lekjaa, le président de la FRMF, a exacerbé les conflits politiques au sein du football national. En effet, il a déclaré qu’il est prêt à arrêter les différents championnats à cause des récentes déclarations du chef du gouvernement, concernant le WAC et son président.

Le 20/02/2015 à 08h15

Ces derniers temps, la politique s’immisce de plus en plus dans le domaine sportif. Les quotidiens arabophones Assabah et Al Akhbar Lyoum dans leur édition du 20 février, ont tout deux traité cette actualité. Selon Assabah, Fouzi Lekjaa a affirmé lors de sa conférence de presse, mercredi dernier, que le choix de geler la pratique footballistique était prévu à cause «des problèmes politiques et des différentes passes d’armes où le politique se mêle au sportif. Mais nous nous sommes ravisés, en décidant de continuer les championnats après la rencontre avec Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement».

Garantir l’indépendance de la FRMFLe quotidien ajoute que Lekjaa a défendu l’indépendance de la Fédération dans le choix qu’il considère logique et adéquat. Le boss du football marocain a également indiqué qu’il ne permettrait à aucune personne quelle que soit sa couleur politique, de s’immiscer dans les affaires sportives faisant allusion à la passe d’arme qui a opposé Abdelilah Benkirane et Saïd Naciri. Lors de sa conférence, Lekjaa a informé les journalistes de la teneur de la réunion entre le bureau exécutif de la FRMF et le chef du gouvernement dont l’objectif était d’atténuer les tensions. «Après notre rencontre et après avoir étudié les conditions et répercussions négatives de ses déclarations, nous avons compris que le domaine du foot ne peut faire l’objet de règlement de compte politique» en a conclu Lekjaa.

Aftati attaque LekjaaUn dirigeant du PJD, Abdelaziz Aftati, s’est quant à lui empressé d’envoyer une pique en direction du président de la Fédération, en assénant «ni Lekjaa ni personne d'autre n’a le pouvoir d’arrêter le championnat national». Le représentant du parti de la lampe a déclaré à Assabah : «Personne ne doit surenchérir sur le football parce que nous sommes tous des fils du peuple, nous avons grandi dans les quartiers populaires et tout le monde sait comment Lekjaa a été parachuté à la tête de la FRMF, tout le monde sait comment le PAM a mis la main sur des clubs de Botola». Une accusation grave d’Aftati qui ne s’arrête pas en si bon chemin, «ceux-là mettent à profit le football pour amasser de l’argent en vue des futures élections».

Bouanou réplique aussiPour sa part, le journal Al Akhbar Alyoum rapporte les déclarations de Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du PJD : «Ce qui se passe aujourd’hui, c’est que la politique est présente en force dans le football et cette ingérence ne rend en aucun cas service au foot. Il existe un courant politique qui aspire à s’accaparer le football et nous disons que nous ne permettrons pas la main mise politique sur le Wydad Casablanca ou toute autre équipe». Le quotidien finit par citer une source qui a participé de l’intérieur à cette réunion. Ce témoin qui, contrairement à ce qui a été rapporté par la presse, affirme que la délégation de la FRMF n’a pas formulé de demande d’excuses à Benkirane.

Par Mohamed Darouiche
Le 20/02/2015 à 08h15