La problématique du choix des candidats aux législatives a retenu l'attention d'Assabah dont l'édition de ce vendredi 8 mars, qui coïncide d'ailleurs avec l'ouverture de la session d'avril du Parlement, s'attarde sur le Mouvement populaire (MP) et son leader, Mohand Laenser. Ce dernier est pointé du doigt pour avoir décidé de présider la commission MPiste chargée des accréditations, et ce dans le but inavoué de "neutraliser" les opposants à la candidature de Lahcen Haddad, actuel ministre du Tourisme, pour les législatives prochaines.
Mohand Laenser, selon Assabah, aurait ainsi décidé de prendre les commandes de cette commission afin d'éviter que ne se renouvelle le scénario qui avait permis d'évincer Lahcen Haddad des communales et régionales du 4 septembre, à Rabat. Assabah évoque ainsi ce qu'il appelle le courant "hostile" à Lahcen Haddad, qui aurait la "prétention de devenir le numéro un du MP". Dans ce qui apparaît comme un acharnement contre Haddad, le journal évoque deux concurrents potentiels de ce dernier, à savoir Atmoun et Alafi, pour la même région de Béni-Mellal. "Ces deux adversaires veulent barrer la route de la présidence du MP à Haddad, en cas de retrait de Mohand Laenser de la scène politique", croit savoir le quotidien casablancais.
Le journal relève par ailleurs un autre obstacle, lié au "refus catégorique" des militants de Béni Mellal de se voir représenter, lors du scrutin du 7 octobre, par un candidat étranger à leur région. Ces militants se sont d'ores et déjà fixé Noureddine Belhaj comme candidat régional du parti de l'épi, selon Assabah. Et le quotidien de se faire l'écho de l'appel de membres du Conseil national qui invitent Mohand Laenser à n'entériner "aucune candidature, d'où qu'elle vienne, entachée par une fraude électorale par le passé".