Législatives 2026: l’USFP dévoile ses propositions d’amendement du code électoral, avec un accent sur la représentativité des femmes et des jeunes

Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (Y.Mannan/Le360).

Le 16/09/2025 à 15h01

VidéoEn perspective des élections législatives de 2026, Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, a présenté un ensemble de propositions visant à réformer le code électoral. Parmi ses priorités: renforcer la représentativité des femmes et favoriser l’accès des jeunes au Parlement.

Le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar, a présenté ce mardi à Rabat les grandes lignes du mémorandum de son parti relatif à la réforme du code électoral en vue des législatives de 2026.

Le dirigeant socialiste a plaidé pour une participation accrue des femmes, en portant leur représentation régionale à un tiers des sièges, soit 40 députées sur les 120 mandats réservés aux circonscriptions régionales. «Nous voudrions que des femmes figurent également en tête de liste sur le plan national lors du scrutin de 2026», a-t-il souligné. Pour étayer son propos, il a cité l’exemple de la Norvège, où, selon lui, les femmes occupent une place centrale dans les institutions représentatives et au sein de l’exécutif.

Au-delà de la question du genre, le mémorandum de l’USFP avance plusieurs propositions structurantes. Il préconise l’abaissement de l’âge électoral de 21 à 18 ans, ainsi qu’un encadrement plus strict des dépenses de campagne afin de lutter contre l’utilisation abusive de l’argent dans l’achat des voix. «Ce phénomène, a regretté M. Lachgar, se reproduit malheureusement à la veille de chaque scrutin». Il a rappelé que son parti avait été la première formation à déposer, dès le 21 août, son mémorandum, conformément aux orientations royales.

Concernant les Marocains du monde, l’USFP propose l’installation de bureaux de vote dans les consulats du Royaume et la possibilité pour leurs candidats de figurer sur les listes nationales. Le premier secrétaire a également insisté sur la nécessité d’écarter toute personne impliquée dans des affaires judiciaires, voire suspectée, des candidatures. Interpellé sur la présomption d’innocence défendue par le ministre de la Justice, Driss Lachgar a répliqué que dans de tels cas, le ministère public devait systématiquement exercer son droit de déclencher une enquête.

Le leader socialiste a insisté sur plusieurs chantiers prioritaires: l’assainissement des listes électorales, un redécoupage administratif plus équitable, ainsi qu’une réduction du nombre de bureaux de vote. Il a par ailleurs mis en garde contre la possible instrumentalisation de l’intelligence artificielle durant les campagnes électorales et exhorté les chaînes publiques à davantage d’objectivité dans le traitement médiatique du processus électoral.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mennan
Le 16/09/2025 à 15h01