Législatives 2016 : un psychiatre tente de convaincre Ramid de ne pas démissionner

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Mustapha Ramid aurait craqué et menacé de démissionner de la Commission en charge du suivi des élections. Il aura fallu une intervention de Saâdeddine El Othmani, son collègue au PJD et psychiatre, pour l'en dissuader.

Le 06/10/2016 à 21h38

Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des Libertés, suivrait-il une psychothérapie? C’est ce que semble révéler le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 7 octobre, citant des sources parmi les leaders du PJD. Ces derniers auraient affirmé au quotidien que son collègue au sein du PJD, Saâdeddine El Othmani, président du Conseil national du parti de la Lampe et, par ailleurs,docteur en psychiatrie, aurait suivi Mustapha Ramid pour l'aider à contenir sa colère et le convaincre de renoncer à déposer sa démission de la Commission en charge du suivi des élections.

Rappelons que Mustapha Ramid a publié, il y a quelques semaines, un post sur sa page Facebook où il dénonçait son exclusion des décisions concernant les préparatifs aux élections législatives. Dans les coulisses, Ramid aurait menacé de déposer sa démission «sans révéler les vraies raisons derrière cette décision», précise Assabah.

La source du quotidien rapporte que Saâdeddine El Othmani, connu pour sa sagesse et son discernement, a eu le plus grand mal à dissuader le ministre de la Justice et des Libertés de démissionner. Il a même fait appel à Abdelilah Benkirane. Le Chef de gouvernement a expliqué à Ramid la gravité de la décision qu’il comptait entreprendre. Abdelilah Benkirane semblait craindre que «les ennemis» politiques ne profitent de cette démission pour s’attaquer davantage au PJD. De même, dans le contexte actuel, Benkirane aurait estimé que la décision risquait d’affecter la relation entre son parti et l’État, surtout que la nomination dans cette fonction relève des prérogatives du roi.

Par ailleurs, Assabah fait remarquer que, contrairement à Ramid qui aurait reçu un nombre important de plaintes des candidats de son parti, principalement par téléphone, la Commission en charge du suivi des élections n’a pour sa part reçu que cent dix plaintes, soit un nombre nettement moins important que celui des plaintes reçues directement par Ramid. Ceci aurait vraisemblablement affecté le moral du ministre de la Justice et des Libertés.

Par Fayza Senhaji
Le 06/10/2016 à 21h38