Une nouvelle bataille oppose les partis de l’opposition et le Parti de la justice et du développement (PJD), à l’approche des élections législatives, notamment concernant la révision des listes électorales et la mise en place de l’arsenal juridique devant régir ces échéances.
Ainsi, les secrétaires généraux du Parti Authenticité et modernité (PAM), Ilyas El Omari, de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar, et de l’Union constitutionnelle (UC), Mohamed Sajid, viennent d’adresser une correspondance à Abdelilah Benkirane pour lui demander de suspendre la formule de l’inscription des électeurs via Internet.
Ils ont ainsi avancé l'argument, pour appuyer leur requête, que cette formule entachait le fichier électoral. Bien plus, ils ont demandé à renouveler complètement ces listes électorales et de les mettre à jour sur la base des cartes d’identité nationale (CIN) et des données disponibles auprès de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et des ministères de l’Intérieur et de la Justice.
De même, les partis de l’opposition ont demandé au Chef de gouvernement de donner suite à une précédente correspondance relative aux lois et au découpage électoraux. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce mercredi 25 mai, les partis de l’opposition avaient, en effet, demandé à Bekiranede revoir le découpage électoral pour être en parfaite adéquation avec les nouvelles données démographiques.
S’agissant des lois électorales, l’opposition a rappelé les recommandations du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) qui avait souligné, dans son rapport sur les élections communales et régionales du 4 septembre 2015, la nécessité de mettre au point le Code électoral au moins six mois avant le jour du scrutin.
Du côté du PJD, Abdelali Hami Eddine, membre du secrétariat général du parti de la Lampe, estime que l’opposition cherche à bafouer un droit qui permettait aux citoyens de s’inscrire sur les listes électorales via Internet. Dans sa déclaration au quotidien, il affirme que l’opposition a du mal à accepter la popularité du PJD et le taux de participation enregistré lors des élections communales et régionales du 4 septembre 2015.