Dans le paysage contemporain, le sport transcende sa dimension compétitive pour endosser un rôle de levier économique, social et touristique déterminant. Il participe activement, de manière directe ou indirecte, à l’avènement d’un développement durable, à la création d’emplois et à la modernisation des infrastructures, autant d’atouts qui séduisent les investisseurs.
Qu’il s’agisse de la Coupe du Monde de football ou des grands rendez-vous continentaux et olympiques, les exploits sportifs jouent un rôle cardinal dans la promotion touristique des nations, comme le souligne l’éditorialiste d’Al Akhbar dans son édition du week-end des 18 et 19 octobre. Ces manifestations, suivies avec ferveur à l’échelle planétaire par un public intergénérationnel, offrent une vitrine exceptionnelle aux richesses culturelles et aux potentialités d’un territoire. Les succès remportés par les équipes nationales de football, par exemple, profitent à l’ensemble de la société marocaine en ouvrant des perspectives concrètes d’investissement et de création d’emplois.
Bien loin d’être un luxe, l’investissement sportif s’affirme comme une politique moderne et structurante. Il impulse la construction d’infrastructures dédiées – stades, réseaux routiers –, mais aussi l’extension des aéroports et l’édification d’établissements hôteliers. D’autre part, le sport agit comme une véritable locomotive de développement: l’investissement dans la formation permet de révéler les talents et d’envisager le sport comme un passeport pour intégrer le marché international. Un marché qui génère des milliards, animé par des géants de la production, de la publicité et du parrainage.
Cette internationalisation confère au sport un statut de secteur stratégique, contribuant significativement à l’économie nationale, à une plus grande justice territoriale et à l’émergence de réelles opportunités d’ascension sociale pour la jeunesse. Plutôt que de critiquer le secteur sportif ou d’exiger des résultats immédiats des responsables, il serait plus fécond de conjuguer les efforts pour développer conjointement d’autres secteurs vitaux, tels que la santé et l’éducation. Cela implique de contraindre les acteurs concernés à lutter avec la plus grande rigueur contre la corruption, à rationaliser les dépenses publiques et à concevoir des stratégies capables de suivre le rythme effréné du développement mondial.
L’aspiration des Marocains à une amélioration des services publics dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’emploi est légitime et partagée, relaie Al Akhbar. Pour y répondre, il est impératif de rompre avec toute forme de populisme dans le discours et l’analyse, et de s’attaquer sérieusement et fermement à la corruption, un fléau souvent plus profondément ancré dans les mentalités que dans les seules institutions.








