Le Conseil national du RNI a voté à l'unanimité pour la participation du parti à la nouvelle majorité gouvernementale. Salaheddine Mezouar est donc parvenu à convaincre les 760 militants participant à cette réunion du parti à voter "oui", lui accordant au passage le feu vert pour entamer les négociations avancées avec Abdelilah Benkirane pour rejoindre les rangs du prochain gouvernement.
A l'ouverture du congrès, Salaheddine Mezouar, président du parti de la Colombe, appelait les congressistes à choisir en "toute âme et conscience" entre les deux options, en l'occurrence : intégrer la nouvelle majorité gouvernementale en remplacement de l’Istiqlal ou se maintenir dans l’opposition. Dans une salle archicomble et étouffante, Mezouar a mis en évidence "l’exception du Maroc" dans le paysage fragile et incertain né du Printemps arabe, affirmant que, depuis l’installation il y a 18 mois du gouvernement de Abdelilah Benkirane, "beaucoup de choses ont changé", notamment au niveau de l’impact de la crise internationale sur l’économie nationale.
"Avec nos frères du PJD... "
"Fier d’appartenir à cette exception du Maroc, fier de défendre les intérêts du pays", l’ex-argentier du Maroc a appelé le Conseil à voter pour le "choix de la participation qui ouvrira une nouvelle étape dans les négociations" avec Abdelilah Benkirane, l’objectif étant, selon les observateurs, d'accorder la priorité aux grandes lignes de l’action de la nouvelle équipe et à la répartition des postes ministériels. "Je vous demande de vous arrêter sur cette exception. Avec nos frères du PJD, nous avons des divergences mais nous partageons ensemble cette chaleur d’appartenir à un pays auquel nous adhérons tous à la protection et à la défense des intérêts", a-t-il ajouté avant d’indiquer que la fin des travaux de cette session extraordinaire est attendue pour la nuit de vendredi à samedi.