Interrogé par un journaliste du Le360 à propos de la décoration du patron du pôle sécuritaire DGST-DGSN, Abdellatif Hammouchi, le président de la république française, François Hollande, signe et persiste. «La France remettra prochainement la décoration et il ne reste qu’à la lui accorder», a assuré le Chef de l’Etat français, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, au terme de sa visite de deux jours au Maroc.
Par la même occasion, le président Hollande a rendu hommage à la coopération sécuritaire entre le Maroc et la France. «Grâce à cette coopération avec le Maroc, nous avons agi pour prévenir le risque contre les attentats», a mis en relief le président français, soulignant que» Hammouchi a été décoré Chevalier de la Légion d’honneur en 2011 et il sera promu Officier».«La remise de la médaille n’était pas à l’ordre du jour de cette visite. Il ne reste qu’à la lui remettre et la lui décerner», a précisé encore le président français au journaliste du LE360.
Une précision qui confirme ainsi l’annonce faite, il y a quelques mois, par le ministre français de l’Intérieur, Bernard Caseneuve, lors de sa mémorable visite à Rabat, pour solder une « brouille » qui aura duré un an due à l’épisode fâcheux de la convocation adressée par une juge de Paris au patron du contre-espionnage pour de fausses allégations de «torture» colportées à son encontre par des voyous de grand chemin, entre autres ce champion du racket Zakaria Moumni, et «adoptées», -c’est l’inverse qui nous aurait étonné-, par des chevaliers preux du droit-de-l’hommisme bon teint.
Méritocratie contre médiocratie
Des allégations dénuées de tout fondement, de surcroît biaisées, colportées par des officines qui ont apporté la preuve qu’ils se trompaient d’adresse, pour ne pas dire d’époque, puisque le Maroc a bel et bien changé et le triste épisode des années de plomb a été enterré à tout jamais à la faveur d’une véritable dynamique de développement menée, sous le règne d’un roi réformateur, à la faveur du processus de démocratisation du royaume et de l’édification de l’Etat de droit.
La décoration annoncée de Hammouchi résonne ainsi comme une riposte aux manoeuvres tendancieuses de ces «avocats» des causes perdues et, de ce fait, un témoignage d’estime pour le rôle central qu’occupe le royaume, à travers ses services compétents, dans la préservation de la stabilité et de la paix non seulement dans son volet bilatéral (Maroc/France), ou encore régional (pourtour méditerranéen), mais dans toute sa dimension mondiale.
Hammouchi, un "workaholic" hors-pair
Né à Taza il y a maintenant 48 ans, Abdellatif Hammouchi s’est forgé, au fil des épreuves et des dossiers, une réputation de «workaholic» (accro au travail).
Issu d’une famille plutôt modeste, ce brillant lauréat de la Faculté de droit de Fès, puis de prestigieuses universités à Paris, Londres et Washington, où il a décroché des diplômes en sciences politiques et autres spécialités dans les domaines de la sécurité et du renseignement, arrivera, au bout d’un patient travail au sein de la DGST, à se forger la renommée de «l’homme le mieux informé» du royaume.
Une belle consécration donc du parcours de ce bourreau du travail, dont le professionnalisme a été salué par de grands chefs d’Etat et de gouvernement étrangers (George W. Bush, Nicolas Sarkozy, Barack Obama, Mariano Rajoy). Une nouvelle consécration aussi puisque, au-delà du titre de Chevalier de la Légion d’honneur qu’il a acquis en 2011, et plus encore de sa promotion annoncée au grade d’Officier, Abdellatif Hammouchi, a été décoré, en octobre 2014 à Madrid, de la «Croix honorifique de mérite policier avec distinction rouge».