La démission du plus grand escroc du Polisario à l’étranger, Oubi Bouchraya Bachir, n’a pas surpris ceux qui connaissent l’ampleur de la crise et des dissidences qui minent l'organisation terroriste depuis un certain temps.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 19 décembre, que les messages publiés sur Twitter par le démissionnaire reflètent bien la situation critique que traverse la bande de Rabouni. Comme lui, certains dirigeants polisariens ont eu recours aux réseaux sociaux pour exprimer leur mécontentement contre la façon avec laquelle Brahim Ghali et ses sbires s’accaparent l’argent et maintiennent leur mainmise sur le front. C’est ce qui s’est passé il y a un mois quand Bachir Mustapha Sayed a accusé le clan du chef des séparatistes d’être à l’origine de l’effondrement du mouvement à l’intérieur des camps.
Le dirigeant Mohamed Lamine Dadi a pris le relais pour accuser Benbattouche de choisir la fuite en avant et de s’accaparer le pouvoir ainsi que les canaux de communication avec l’Algérie rendant ainsi la situation invivable dans les camps.
Quant à Oubi Bouchraya Bachir, qui est considéré comme le fils illégitime des services de renseignement algériens, il est connu surtout par ses scandales financiers et sexuels. Il est, en effet, accusé du détournement de la somme de 1,5 million de dollars que l’Afrique du Sud avait accordée au Polisario pour la construction de terrains de sport et d’espaces de loisir. Il fut par la suite muté au Nigeria où il récidivera en transférant des sommes importantes, offertes par le Nigeria pour soutenir l’enseignement dans les camps de Tindouf, dans des comptes bancaires en Amérique Latine.
Assabah souligne que ce récidiviste notoire n’a pas été sanctionné. Il a été muté à Paris où il persiste et signe avec sa tentative d’arnaquer l’ambassade d’Algérie en France en lui présentant des factures fictives. Et pour boucler la boucle, Bouchraya a légué à son successeur en France une dette de près de 80 000 euros représentant des factures d’eau, d’électricité et de téléphone ainsi que des équipements de bureau. Pendant son séjour en France ,il a passé son temps à redorer son image en exploitant la période où la presse française épanchait sa bile sur le Maroc.
Mieux encore Bouchraya s’est entêté à contrarier le courant le plus fort de Rabouni en se considérant comme étant le dépositaire des affaires extérieures du Polisario après le décès de Mhamed Khaddad.
Ceci étant, il ne faut pas dissocier sa démission de la situation explosive qui prévaut dans les camps de Tindouf. D’autant plus que les généraux algériens, empêtrés dans une confusion interne, ne savent plus comment gérer un Polisario en état de décomposition surtout lorsque l'on sait que la vie dans les camps est dominée par des groupes armés qui s’adonnent au trafic de drogue et des armes avec le Mali, la Libye et le Niger.