L’exercice tend à démontrer à travers un débat franc et argumenté entre les députés des commissions des Affaires étrangères, de la Pêche et de l’Agriculture, le bénéfice auprès des populations locales des ressources naturelles des Provinces du Sud et leur consentement quant à la pertinence et la nécessité de renouveler ces accords, deux préalables auxquels tenait la Cour de Justice de l’UE dans ses différents arrêts et que la Commission européenne a satisfaits à travers une large consultation durant le processus qui précédait le paraphe de ces deux traités.
Pour ce faire, une délégation marocaine comprenant notamment Mohamed Lamine Hormatallah, président de la section régionale de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) dans les Provinces du Sud et Badr El Moussaoui, président du Conseil municipal d'El Marsa, a été invitée à expliquer aux députés européens, chiffres à l’appui, l’impact des accords agricole et de pêche sur le développement de la région et surtout le bénéfice dévolu aux populations en matière d’emplois et de création de richesses.
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Rappelons qu’une délégation du Parlement européen s’était rendue, en septembre dernier à Laayoune et à Dakhla, dans le même objectif et avait émis son rapport reflétant cette réalité, que le polisario tente vainement de camoufler.
Les députés européens ont été attentifs aux différents arguments mis en avant par la délégation des Provinces du Sud, d’autant plus que les faits et chiffres sont têtus et la réalité sur le terrain s’impose, sauf à ceux qui feignent d’ignorer que le Maroc a mené, au prix de multiples sacrifices, un chantier énorme de développement économique et social dans ses provinces sahariennes et continuera de faire valoir ses droits légitimes et inaliénables sur son Sahara.
Arrivé le tour du polisario, invité de bonne foi par les députés européens dans le cadre de ces discussions pour en avoir le cœur net et surtout tuer dans l’œuf toute tentative de sa part de vouloir saper le processus, le débat a pris une autre tournure, pour bifurquer sur des questions à caractère politique. Comme à leur habitude, les représentants des séparatistes, flanqués de leur avocat et d’une poignée d’espions algériens, ont à chaque fois tenté de détourner l’attention de la salle pour parler d’«autodétermination», de «spoliation de richesses», de «décolonisation», mais la vigilance des présidents des séances a été de mise pour recadrer le débat et rappeler que le règlement politique de la question du Sahara est du ressort exclusif des Nations Unies.
«Dans tout ce que vous avez dit, je n’ai pas entendu un seul mot sur la pêche. Je vous rappelle que nous sommes dans la commission pêche et nous discutons de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne. Les questions que vous évoquez sont traitées à New York», rétorqua un président de séance, excédé par les propos intempestifs et déplacés d’un intervenant pro-polisarien.
Placées dans un contexte qui leur est défavorable, notamment le dernier rapport du secrétaire général des Nations Unies qui met le polisario et l’Algérie devant leurs responsabilités dans le blocage du processus onusien et dans la dégradation de la situation humanitaire dans les camps de Tindouf, les gesticulations des séparatistes dans les coulisses du Parlement européen donnent la mesure de la panique et de la fébrilité qui s’emparent du régime d’Alger et de ses hommes liges à l’approche d’échéances décisives devant mener au règlement définitif du conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Pendant ce temps là, les différents accords commerciaux du Maroc avec ses partenaires européens, couvrant l’ensemble de son territoire du Nord au Sud, la plénitude de son espace aérien et l’intégralité de ses côtes et des eaux adjacentes, poursuivent leur chemin vers l’adoption, alors que la Commission européenne et le Conseil de l’UE s’emploient à assurer la sécurité juridique de ces textes en respectant pleinement les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne, tout en lorgnant vers de nouveaux horizons dans le partenariat multiforme avec le Royaume, notamment l'instauration d'une zone de libre-échange approfondi et complet, le fameux ALECA.