Deux membres du groupe du PJD au conseil de la ville de Casablanca ont exprimé, mercredi dernier, leur mécontentement face à la violation de la loi commise, selon eux, par le wali de la région en marge de la préparation de la session ordinaire de février. Les conseillers islamistes reprochent au wali de n’avoir pas respecté les articles de la loi organique n° 113-14 relative aux communes en matière de délai de dépôt des propositions de l’ordre du jour, rapporte Assabah du week-end.
Le conseiller PJDiste Mustapha El Haya a indiqué que son «parti a été surpris quand il a découvert les points inscrits à l’ordre du jour en dehors des délais légaux prévus par la loi organique relative aux communes». Et El Haya d’exprimer son incompréhension face à la persistance de la wilaya à commettre cette erreur juridique alors qu’elle avait la possibilité de reporter ces propositions aux sessions extraordinaires.
Pour sa part, le président du groupe PJDiste Abdessamad Haikar a déclaré que «le respect de la loi n’est pas un choix politique mais il est l’un des piliers de la stabilité dans le pays», tout en s’étonnant de la façon dont le wali piétine les dispositions explicites régissant les délais dans la loi organique des communes. L’article 39 stipule en effet que «sont inscrites de plein droit à l’ordre du jour des sessions les questions supplémentaires proposées par le gouverneur de la préfecture ou de la province ou son intérimaire, notamment celles qui revêtent un caractère urgent, à condition d’en aviser le président dans un délai de huit jours à compter de la date de réception de l’ordre du jour par le gouverneur».
Le quotidien Assabah souligne que le wali a proposé plusieurs points dans l’ordre du jour concernant en premier lieu l’expropriation de plusieurs lots de terrains pour réaliser et élargir des axes routiers ainsi que la signature de deux conventions d’achat de médicaments contre le cancer et les maladies mentales. Dans un deuxième temps, le wali a proposé la signature des documents relatifs à l’organisation du Mondial 2030, l’annulation de la convention de partenariat avec la société Casablanca Events&Animation relative aux anciens abattoirs, la signature d’une nouvelle convention relative au complexe sportif «Al Amal» et l’amendement de la convention concernant la réhabilitation des terrains d’entrainement.