Après avoir été cloué au pilori pendant longtemps, le patron de l’Office national de leau et de l'électricité (ONEE) devient fréquentable aux yeux du PJD et de l'Istiqlal. Mais avant d’avoir droit aux louanges des députés islamistes et de l’Istiqlal au Parlement, ce fut d’abord à Fassi Fihri de critiquer les sociétés de gestion déléguée. Leur principal souci, selon les propos du DG de l'ONEE, est de faire des bénéfices sans épouser les grandes orientations en matière de rationalisation de la consommation de l’eau et de l’électricité. Selon Akhbar Al Yaoum de ce vendredi 4 juillet, Fassi Fihri s’exprimait lors d’une réunion de la commission parlementaire des infrastructures de base dédiée au contrat programme signé entre l’ONEE et l’Etat. Pour le patron de cet office, les sociétés de gestion déléguée n’ont d’autre objectif que celui d’engranger les bénéfices, faisant fi des efforts nécessaires pour une consommation rationnelle de l’eau et de l’électricité. Il a donné pour exemple la Lydec qui enregistre une hausse de 10% de la consommation d’électricité par rapport aux régies autonomes. Mais il y a pire, à en croire Fassi Fihri, qui explique que la consommation en électricité d’un seul immeuble à Casablanca équivaut parfois à celle de trois douars. "Est-il raisonnable de ne pas recourir aux ampoules économiques à Casablanca?", s’est-il interrogé. Al Akhbar, pour sa part, écrit qu’après avoir longtemps demandé sa tête et exigé des comptes quant à sa gestion de l’ONEE, les députés du PJD ont changé radicalement de ton lors de l’intervention de Fassi Fihri devant la commission des infrastructures de base. Le quotidien livre des détails de la réunion pour affirmer qu’au lieu de s’intéresser aux pistes de sauvetage de l’ONEE, les députés du PJD et de l’Istiqlal se sont relayés pour dire tout le bien qu’ils pensaient de Fassi Fihri. Et sur ce point au moins, écrit le journal, les deux partis sont sur la même longueur onde pour disculper l’actuel patron de l’office et mettre tous les dysfonctionnements sur le dos de ses prédécesseurs.
Par Fatima Moho
Le 04/07/2014 à 01h49