Le Parti de la Jusctice et du Développement (PJD) est donné favori pour diriger presque douze villes et certaines régions comme Béni-Mella et Ouarzazate, alors que le Parti Authenticité et Modernité (PAM) est assuré de diriger les trois régions de Casablanca, Marrakech-Safi et Tanger-Tétouan-Hoceima.
"Ilyas El Omari, le numéro 2, est favori pour la région de Tanger, Mustapha Bakoury pour la région de Casablanca et Ahmed Akhchichen à Marrakech", a déclaré un responsable du parti du Tracteur, précisant que le vote pour le PAM est acquis sauf "trahison”. Il note toutefois que l'élection d'un président d'une région se tiendra désormais et "pour la première fois à main levée".
Une autre région pourrait revenir au PAM, celle d'Oujda où Abdenbi Bioui est candidat. Les alliances de l'opposition dans ces quatre régions jouent en faveur du PAM, selon cette source, précisant que le parti de M. Bakkoury s'est abstenu de présenter des candidatures dans les huit autres régions. Une absence qui sera une grande surprise si elle se confirme.
Concernant les autres régions, l'alliance majoritaire soutient la candidature du secrétaire général du Mouvement populaire (MP) pour la région de Fès-Meknès. Le MP à Fès est assuré de l’emporter grâce au soutien de sa majorité dirigée par le PJD qui a réalisé une grande percée dans la ville sainte. La région de Rabat laisse quant à elle planer le doute entre deux candidatures, celle du PJDiste Abdellah Sekkal et celle du RNIste Saad Benbarek pour la région, alors que la mairie semble acquise au PJDiste Mohamed Seddiki.
Selon les observateurs, le parti islamiste du chef du gouvernement part en outre avec un avantage sérieux pour remporter les régions de Ouarzazate-Draa avec Lahbib Choubani, ex-ministre et de Béni-Mellal-Khénifra avec Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseigement supérieur.
La région d'Agadir va pouvoir sourire au RNiste Brahim El Hafidi, alors que les provinces du sud ont des chances d'être dirigées par l'Istiqlal, celle de Laâyoune par Ould Rachid, le président actuel de la région.
Les principales grandes villes pourraient basculer dans le giron du PJD à l'exception d'Oujda où le maire sortant, Omar Hjira, pourrait se maintenir. Le tombeur du chef de l'Istiqlal Hamid Chabat, Driss Azami El Idrissi, ministre du Budget, sera à coup sûr le prochain maire de Fès.
Sauf rebondissement, les autres favoris appelés à s’installer dans le fauteuil de maire : Abdelaziz el Omari, ministre des Relations avec le Parlement à Casablanca, Jamaa Mouatissm, directeur du cabinet de M. Benkirane à Salé, Mohamed Seddiki, ingénieur-chef du cabinet d'Aziz Rebbah, ministre de l'Equipement à Rabat, Abdellah Bouana, député maire de Meknès, Azziz Rebbah, ministre de l'Equipement à Kénitra, Salah Mellouki, enseignant retraité maire d'Agadir, Mohamed El Arabi Belcaid, député maire de Marrakech, Hassan Antara, fonctionnaire à Mohammedia, Mohamed Bachir Abdellaoui, fonctionnaire à Tanger, Mohamed Aid Omar, député maire à Tétouan et Abdeljalil Badoui enseignant maire à Safi. Même si la prudence reste de mise tant que ces élections n'auront pas été confirmées par les résultats officiels.