Driss Jettou, président de la Cour des comptes, va, semble-t-il, publier un rapport portant sur le patrimoine de tous les ministres qui ont exercé sous les trois versions des gouvernements de l'Istiqlalien Abbas El Fassi. A en croire les journaux de ce lundi 4 novembre, ce rapport nous révèlera le patrimoine à la date de nomination du ministre et à celui de la fin de sa mission. Al Khabar indique que Driss Jettou se prépare à la publication d'un rapport s'intéressant au "patrimoine de ces ministres sous les gouvernements d'Abbas El Fassi dans la première version du 7 octobre 2007, de la seconde remaniée le 29 juillet 2009, et de la dernière du 4 janvier 2010". Ces indications seront publiées sur la base des révélations faites par les intéressés, selon le journal. Et d'ajouter que "Jettou publiera aussi un rapport concernant la situation des 325 parlementaires, députés et conseillers confondus, que ce soit avant leur élection en 2007 ou après leur départ du Parlement en 2011".
Al Massae rapporte par ailleurs que des "syndicalistes réclament des enquêtes sur des projets en matière de santé de Meknès". Le syndicat national de la santé, affilié à la CDT de Meknès, évoque, selon Al Massae, un cas de détournement de calibre très lourd. Le journal cite ainsi l'affaire de construction de l'hôpital Moulay Idriss Zerhoune dont l'investissement s'est élevé à 450 millions de dirhams mais dont l'entrée en service n'a pas encore vu le jour, bien que les travaux auraient dû se terminer en 2009".
Le cas du ministère des Habous
Akhbar Al Yaoum s'interroge de son côté sur la "fortune du ministère des Habous" et sur les "comptes spéciaux et les caisses noires", indiquant que des dirigeants du PJD ont appelé à maintes reprises à la "dissolution de ces caisses noires"; mais, a-t-elle ajouté, le gouvernement de Benkirane les a maintenues dans le projet de la loi de finances de 2014. Au contraire, le champ de ces fonds s'est même élargi au ministère des Habous", souligne Akhbar Al Yaoum. "Le comble, a ajouté ce quotidien, est que le ministre Ahmed Toufik a ordonné que les fonds issus des biens fonciers des mécènes soient transférés sur des comptes spéciaux. Ces fonds spéciaux, on les trouve chez les ministères des Habous, des Finances, de la Justice, de l'enseignement et de la Défense", selon ce journal. La bonne gouvernance et la gestion rigoureuse des fonds publics constituent deux des maillons de la démocratie. La consolidation de l'Etat de droit passe par la fin de l'impunité. La publication des listes de patrimoine appartenant aux ministres et aux députés est une excellente chose. Et il s'agirait de l'élargir.