Le chef du parti du livre a, d'emblée, relativisé l'impact de la réunion prévue avec son homologue du parti de la rose, Driss Lachgar, en affirmant qu'il ne fallait "en aucun cas s'attendre à l'annonce d'une alliance" stratégique avec l'USFP en vue du scrutin législatif du 7 octobre prochain. "Ne vous attendez pas à une alliance entre Lachgar et nous", titre ainsi Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mercredi 27 avril, en faisant allusion aux propos de Nabil Benabdallah. Ce dernier, nous apprend le quotidien arabophone, vient néanmoins d'opter pour une stratégie de consultation qui ne se limite pas uniquement à l'USFP, mais vise plusieurs partis politiques aussi bien de la majorité que de l'opposition.
L'USFP et le MP de Mohand Laenser ont répondu rapidement et positivement à cette invitation du PPS. A noter que l'initiative de Nabil Benabdallah intervient dans la foulée de la décision prise par le PJD de renforcer son alliance avec "les camarades du PPS" en vue des élections législatives. Driss Lachgar a confirmé, mardi soir, à l'occasion d'un débat organisé par un centre d'études à Salé, que son parti avait répondu favorablement à l'invitation de Nabil Benabdallah. Mais le chef de l'USFP a retourné le couteau dans la plaie en rappelant les divergences qui séparent les deux camps, notamment les choix qui ont placé l'USFP dans l'opposition et ceux du PPS qui s'allie, selon lui, à des partis politiques à sensibilité différente, allusion faite au pacte conclu entre le PJD, un parti islamiste, et un PPS aux principes ouvertement démocratiques et modernistes.
Récemment, Nabil Benabdallah a d'ailleurs répondu clairement et avec fermeté à cette question en affirmant que "l'intérêt du pays est au-dessus de toute considération politique". Le chef du parti du livre a assuré que le PPS restait fermement attaché à ses "idéaux fondamentaux et immuables, à savoir, notamment, la démocratie consolidée, la liberté, les droits de l'Homme, la parité entre hommes et femmes et le développement socio-économique".