Le PAM se dirige vers l’organisation d'un double «quatrième» congrès

Le360

Revue de presseKiosque360. Les deux courants opposés du PAM sont déterminés à aller au bout de leur logique guerrière en organisant deux congrès du parti. Les disciples de Benchemass comptent organiser le leur les 20, 21 et 22 septembre et ses opposants ont programmé leur congrès pour les 27, 28 et 29 septembre.

Le 08/08/2019 à 19h51

Les deux courants opposés au sein du PAM ont entamé une course effrénée, avec deux commissions préparatoires, pour l’organisation de deux congrès antinomiques pour un seul parti. Car, au moment où la première commission présidée par Samir Koudar a commencé à mandater les congressistes, la deuxième commission a tenu, vendredi dernier, une réunion des responsables de ses organes. Le président de cette deuxième commission, Ahmed Thami, estime que l’objectif de cette réunion est d’élaborer une nouvelle méthodologie de travail et de définir une feuille de route qui mène droit vers le jour J, celui du congrès. Il a en outre rendu hommage aux présidents des structures de la commission, qui ont répondu à son invitation malgré les contraintes: «Ils ont tous exprimé avec enthousiasme et spontanéité leur volonté d’assumer cette responsabilité militante et de respecter les réglementations adoptées par le parti et relatives à la préparation du quatrième congrès national». 

Le dirigeant PAMiste a souligné que les militants et les militantes comptaient beaucoup sur les travaux de cette commission. Il en est de même, ajoute-t-il, pour l’opinion publique qui suit avec un grand intérêt l’évolution du PAM, eu égard à la position qu’il occupe sur l’échiquier politique national. Le courant de l’avenir dirigé par Akhchichine, Fatima Zahra Mansouri, Mohamed Hamouti et Abdellatif Ouahbi, est lui aussi à pied d’œuvre pour organiser «son» congrès national les 27, 28 et 29 septembre. Mais ces ténors du parti risquent d’être cloués au pilori, car le courant opposé joue contre la montre pour tenir «son» congrès une semaine avant, soit les 20, 21 et 22 septembre.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 9 août, que la présidente du Conseil national du PAM, Fatima-Zahra Mansouri, a contesté la validité de la deuxième commission préparatoire. Un communiqué signé par Mansouri et Koudar souligne que « l’appel de Benchemass de tenir une réunion de la commission préparatoire est un acte irréfléchi qui fait fi du respect dû aux appareils du parti, à leurs prérogatives et aux missions qui leur sont confiées». Les deux signataires estiment qu’au-delà de l’illégalité de l’initiative du Secrétaire général, tout le monde sait que seul le président de la commission préparatoire est habilité à provoquer ses réunions conformément au statut du parti: «L’appel du SG du PAM à organiser une réunion de la commission préparatoire est un hold-up des prérogatives exclusives de la présidence de cette commission représentée légalement par Samir Koudar».

Les développements que connaît cette guerre intestine entre les deux courants arrivent après la première audience tenue par le tribunal de première instance, suite à la plainte déposée par Hakim Benchemass. Le SG du PAM avait entrepris une action judiciaire dans laquelle il demandait l’invalidation de l’élection de Samir Koudar à la tête de la commission préparatoire. Le tribunal a décidé de reporter l’examen de ce dossier à la prochaine audience, qui aura lieu le 11 septembre. De son côté, Samir Koudar a lui aussi engagé une action en justice dans laquelle il demande l’annulation de la décision de sa révocation illégale, prise par le SG du parti, Hakim Benchemass.

Par Hassan Benadad
Le 08/08/2019 à 19h51