Le PAM appelle à la constitution d’une union des partis de l’opposition

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Revue de presseKiosque360. A l’instar de la coalition gouvernementale actuelle, plus ou moins soudée par la Charte des partis de la majorité, le PAM prône la mise sur pied d’une instance unissant les partis de l’opposition. Une proposition en ce sens a été confectionnée au détail près.

Le 12/06/2018 à 00h48

Le groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité au sein de la Chambre des représentants a appelé tous les partis de l’opposition à s’unir au sein d’un cadre organisé et structuré. Dans sa proposition de loi organisationnelle réglementant la nouvelle instance, le PAM préconise, selon des informations rapportées par Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 12 juin, de créer le poste de porte-parole de l’opposition parlementaire.

Ce porte-parole, choisi bien évidemment au sein des membres des partis de l’opposition par consensus ou proportionnellement à la représentativité des partis, sera officiellement désigné 10 jours après le vote de confiance en faveur du programme gouvernemental par le parlement, ou 10 jours après le renouvellement des structures du parlement en milieu de chaque législature.

Cette proposition, déposée au bureau de la Chambre des représentants, précise que le porte-parole de l’opposition n’aura aucun pouvoir sur les groupes parlementaires formant l’instance future de l’opposition, comme il ne pourra porter atteinte à leur indépendances ou leurs principes. Il aura juste pour mission d’exprimer les positions et les avis de cette opposition quant au rendement du gouvernement et du Parlement.

L’objectif, derrière la création de cette instance unifiée et de son porte-parole unique, serait d’harmoniser les positions de l’opposition ou de les rapprocher au maximum, tout en évitant les dissonances contradictoires entre ses différents membres. Pour ce faire, préconise le PAM, les chefs de groupes des partis dans les deux Chambres du Parlement plancheront sur le statut organisant les attributions du porte-parole de l’opposition. Ce statut doit être publié sur le site électronique du Parlement.

Mais, toujours selon Al Ahdath, la proposition du PAM va beaucoup plus loin, puisqu’elle prévoit qu’il appartiendra aux présidents des deux chambres du Parlement de remettre le nom du porte-parole de l’opposition désigné au roi, au chef du gouvernement et au président de la Cour constitutionnelle. Mieux encore, Le PAM estime que, lors des séances parlementaires, l’opposition et la majorité doivent s’asseoir séparément au sein du Parlement, chacun dans son aile exclusive. Les parlementaires qui ne sont ni de l’opposition, ni de la majorité s’assiéront, selon leur proximité, soit à gauche de l’opposition, soit à droite des sièges réservés à la majorité gouvernementale.

Pour ceux qui croyaient à une tentative du PAM de bipolariser le système partisan marocain, ils pourront revenir plus tard.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 12/06/2018 à 00h48