Une bonne nouvelle ne vient jamais seule! Il y a eu le rétablissement de l’axe Paris-Rabat à la faveur d’un nouveau «partenariat stratégique, empreint d’amitié, soudé par la puissance des liens multiformes qui unissent les deux pays et leurs peuples», mais aussi l’annonce du départ de Charles Fries. Jamais les relations entre Rabat et Paris n’ont été aussi mauvaises, comme elles l’ont été sous le mandat de Charles Fries, arrivé rue Sahnoun à Rabat en 2012. «Je suis le guichet d’entrée quand un blocage est important», avait déclaré d’emblée ce diplomate, comme si la mission d’un ambassadeur ne prenait sens qu’en cas de blocages!
Nul besoin de revenir sur les blocages qui ont nourri, l’année dernière, l’une des crises les plus durables entre la France et le royaume. Malgré l’extrême gravité de la crise, l’ambassadeur Fries s’est confiné dans une passivité déconcertante, faisant sienne cette formule arabe consacrée : "Que de problèmes n’avons-nous pas réglés en les abandonnant!"
La parenthèse Fries est tournée et son successeur, Jean-François Girault, est réputé être un « bon connaisseur du monde arabe» en général, et du Maroc en particulier. Ancien conseiller diplomatique de Jacques Chirac «à la mairie de Paris, puis à l’Elysée», il aura sans doute son mot à dire pour booster les relations entre deux pays qui sont faits pour s'entendre. Concernant le nouveau poste de Fries à Ankara, il y a fort à craindre pour les relations entre la France et la Turquie que Charles Fries sera souvent convoqué au ministère turc des Affaires étrangères.







