Le Maroc réitère son soutien au processus électoral comme solution au conflit libyen, selon Nasser Bourita

Nasser Bourita et Abdoulaye Bathily, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations unies dans ce pays.

Le 23/11/2023 à 19h59

VidéoLe ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a réaffirmé, ce jeudi à Rabat devant Abdoulaye Bathily, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, le soutien du Maroc au processus prévoyant des élections présidentielle et législatives dans ce pays.

«La solution à la crise se trouve à l’intérieur de la Libye (entre les différentes parties, NDLR) et non à l’étranger. Le Maroc soutient, comme toujours, le processus devant conduire à des élections présidentielle et législatives en Libye», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita au terme de ses entretiens avec Abdoulaye Bathily, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations unies dans ce pays.

«Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Maroc appuie une solution interlibyenne ainsi que le processus électoral, qui est une démarche efficace pour mettre fin à la crise», a souligné Nasser Bourita, avant de rappeler que le Maroc a abrité plusieurs rencontres interlibyennes, notamment celles de l’Accord de Skhirat et du Groupe 6+6, qui s’est penché sur les lois électorales libyennes.

Le ministre a appelé les Libyens «à adopter des compromis et à adhérer à ce processus électoral», précisant que les élections «ne sont pas seulement un objectif, mais un départ pour une nouvelle phase conduisant à la stabilité, à la paix et au progrès». Et d’ajouter: «Le Maroc, qui jouit de la crédibilité et de l’excellence de ses relations, est disposé à aider la Libye à trouver une solution via les élections et sous le parapluie de l’ONU.»

Pour sa part, Abdoulaye Bathily, plusieurs fois ministre dans le gouvernement sénégalais, a salué les efforts que mène le Maroc en vue de parvenir à la fin de la crise libyenne, dont l’impact risque d’être négatif «pour la région du Sahel et la Méditerranée».

«Le climat politique est préoccupant dans la région», mais la Libye a «une opportunité pour une solution de paix», a-t-il affirmé. «Depuis le mois de mai dernier, la situation en Libye a connu une évolution positive après que les parties 6+6 sont parvenues à un accord sur le code électoral. Maintenant, nous avons une base légale pour aller de l’avant», a ajouté le chef de la mission onusienne en Libye.

«Il faut encore des lois ainsi qu’un accompagnement politique de bonne foi (…) et c’est dans le cadre de ce processus que la mission s’est engagée», a conclu M. Bathily, avant de qualifier de «fructueux ses entretiens avec le ministre marocain Nasser Bourita».

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 23/11/2023 à 19h59