Le groupe parlementaire istiqlalien joue dans le camp de l’opposition

Le comité exécutif de l'Istiqlal s'est réuni le 3 septembre 2025 à Rabat.

Le comité exécutif de l'Istiqlal s'est réuni le 3 septembre 2025 à Rabat.

Revue de presseBien qu’appartenant à la majorité, le groupe parlementaire istiqlalien adopte un ton offensif, allant jusqu’à se positionner en rupture avec ses alliés. Ses interventions dressent un tableau préoccupant et appellent à une réforme profonde des pratiques politiques. Cet article est une revue de presse tirée d’Assabah.

Le 14/11/2025 à 21h37

Le groupe istiqlalien a profité du débat sur le projet de loi de finances 2026 pour hausser le ton. Ses députés dénoncent des comportements qu’ils jugent nocifs pour la démocratie et insistent sur l’urgence d’assainir le champ politique. Leur position est claire. Sans exemplarité ni transparence, aucune réforme institutionnelle ne peut regagner la confiance que les citoyens, selon eux, perdent progressivement, peut-on lire sur l’édition weekend d’Assabah.

Le groupe ouvre son intervention par une mise en garde ferme contre l’usage de l’argent dans les campagnes électorales. Pour lui, garantir la transparence électorale passe par des lois rigoureuses, mais aussi par un changement profond des comportements politiques. Dans la même logique, il plaide pour une responsabilité accrue des partis et institutions, estimant que la crise actuelle est aussi le résultat d’un relâchement collectif, relaie Assabah.

Le groupe élargit ensuite sa critique au fonctionnement institutionnel global. Selon lui, le défi ne consiste plus seulement à garantir des élections transparentes, mais à reconstruire la crédibilité du processus démocratique dans son ensemble. Les protestations de quelques jeunes sont notamment citées comme un signal puissant d’un désir de participation plus large, exigeant une refonte du modèle politique et une meilleure prise en charge de leurs attentes.

Le groupe a fait, par ailleurs, remarquer que, durant la même période où 25 milliards de dirhams ont été alloués pour construire et moderniser l’ensemble des stades qui accueilleront les prochaines manifestations sportives, avec un remboursement étalé sur 20 ans et sans que cela n’affecte la poursuite des projets structurants, près de 50 milliards de dirhams ont été mobilisés en une seule année pour avancer le dialogue social, augmenter les salaires et régler les revendications sectorielles restées en suspens pendant des années.

Le groupe a ajouté que, durant la même période où 5 milliards de dirhams ont été consacrés à la construction du complexe Prince Moulay Abdellah, 12 milliards ont été affectés à la construction du Centre hospitalier universitaire Ibn Sina, considéré comme un projet national majeur. Par ailleurs, 10 milliards de dirhams ont été alloués annuellement pour couvrir les cotisations des détenteurs de la carte «AMO Tadamon», non éligibles à l’adhésion au régime de la Caisse nationale de sécurité sociale.

Par La Rédaction
Le 14/11/2025 à 21h37