Le gouvernement n’est pas la cause de la flambée des prix

L'inflation au Maroc a atteint un niveau record de 8,3% à fin novembre 2022 (photo d'illustration).

L'inflation au Maroc s'est située à 6,6% en 2022 (photo d'illustration).. DR

Revue de presseKiosque360. Les récentes hausses de prix des carburants et de produits alimentaires de base préoccupent les ménages marocains. Mais certains tentent d’exploiter ce phénomène mondial à des fins politiques et polémiques, rapporte le quotidien Al Akhbar, dont est tirée cette revue de presse.

Le 25/03/2022 à 19h47

C’est fait. L’inflation pénalise aujourd’hui le monde entier. La cause réside dans l’explosion des tarifs de l’énergie, la progression des cours du baril de pétrole sur les marchés mondiaux et la hausse du prix des matières premières. Et ce, à cause de la guerre en Ukraine qui s’ajoute aux répercussions négatives déjà engendrées par la crise pandémique du Covid-19.

Du coup, aujourd’hui, le phénomène est mondial et tout le monde en parle. Au Maroc, toutes les catégories sociales soulèvent cette question de hausse des prix qui impacte le pouvoir d’achat des ménages, notamment les plus modestes, fait remarquer le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 26 et 27 mars. Et de souligner que le gouvernement est appelé à axer ses efforts et orienter ses priorités au soutien des familles démunies et celles qui vivent dans la précarité afin d’atténuer les effets néfastes de cette flambée des prix.

Des aides directes devraient être versées à des familles dont la plupart des dépenses sont englouties par la nourriture et les transports, écrit l’éditorialiste du journal. Car, poursuit-il, «la question pour le citoyen ne réside plus aujourd’hui dans le fait de savoir quand les prix retourneront à la normale, mais quand le gouvernement réagira pour freiner l’hémorragie et enrayer la spirale de la hausse des prix». Surtout que «les prévisions indiquent une inflation élevée (plus de 4%) et une croissance en berne (moins 1%)».

Cet état de fait se répercutera négativement sur le pouvoir d’achat, d’autant que les salaires stagnent. La classe moyenne sera réduite à peau de chagrin et le taux de pauvreté grimpera, ce qui provoquera de sérieuses crises sociales, souligne l’éditorialiste. Et «certaines parties ont déjà commencé à investir politiquement» pour mettre à profit cette crise, a-t-il soulevé.

«Si aucun sage n’accuse le gouvernement d’être responsable de cette flambée des prix dont la couleur était annoncée dès le mois de janvier de l’année dernière, cela n’épargne pas l’Exécutif dans sa responsabilité de protéger le consommateur et de préserver son pouvoir d’achat contre la loi de l’offre et de la demande qui pénalise les plus vulnérables», explique l’éditorialiste.

Autant dire que, conclut l’éditorialiste, le gouvernement est appelé à agir pour amortir le choc de la flambée des prix afin de préserver la paix sociale. Car cette flambée pourrait pousser la population à manifester en vue d’exprimer sa colère. Et c’est ici que se trouve «le diable de l’instabilité», indique l’éditorialiste.

Par Mohamed Younsi
Le 25/03/2022 à 19h47