Saâd-Eddine El Othmani vient d’apporter les dernières retouches à son plan de réduction de l’effectif du gouvernement, sans qu’aucun parti de la majorité ne soit lésé. D’après le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans sa livraison du jeudi 27 septembre, cette cure d’amaigrissement est dictée par des considérations à la fois budgétaires et politiques. Les retombées, forcément négatives pour les concernés par cette opération, seront réparties de manière équitables entre tous les membres de la majorité, précise le journal.
Cependant, le chef du gouvernement ne souhaite pas pour autant que cela affecte la représentativité de la femme dans son équipe. Selon le quotidien, El Othmani a tenu à associer les membres de sa coalition à cette décision qui devrait se solder par le départ de huit secrétaires d’Etat, à l’occasion d’un remaniement attendu début octobre. En attendant, El Othmani doit justement trouver une solution à la question de la représentativité féminine, étant donné que, sur les 12 secrétariats d’Etat que compte le gouvernement, les femmes en occupent 7. Ce qui implique que certains ministres seront aussi concernés par ce changement.
Concrètement, explique le journal, le PJD doit renoncer à deux secrétariats d’Etat sur un total de quatre, tandis que le MP devrait également perdre deux postes et n’en garder qu’un. De même, le RNI perdra deux secrétariats d’Etat, alors que l’UC et l’USFP seront amenés à renoncer à un secrétariat chacun. Or, souligne pour sa part Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi, rien de cela n’a encore été tranché. Il y a certes un débat sur la problématique des secrétariats d’Etat. Des propositions ont même été avancées, mais aucune décision n’a encore été prise, sur le sujet, au niveau du gouvernement, écrit le journal.
D’après Al Ahdath Al Maghribia, qui cite des sources à l’Exécutif, El Othmani s’apprête à peine à entamer des discussions avec les membres de sa majorité sur la situation de ces postes, leurs attributions et leur avenir. Ce qui est certain, c’est que les secrétariats d’Etat posent un sérieux problème au chef du gouvernement. En effet, sur les 11 qui restent, seuls deux exercent réellement des attributions bien définies et efficientes.
En gros, souligne le journal qui cite la même source gouvernementale, le chef du gouvernement doit choisir entre trois alternatives. Ou bien il décide de supprimer tous les secrétariats d’Etat une fois pour toute ou alors il réduit leur nombre en ne gardant que ceux ayant fait preuve d’efficacité. La troisième alternative étant de les garder tous, mais en leur confiant des attributions claires et effectives. Quoique, précise le journal, cette dernière alternative semble peu probable.