En dépit de la réglementation relative à la fiscalité sur les carrières, avec des taxes sur l’extraction variables selon le produit (sable, argile, calcaire), les exploitants de carrières de sable continuent de manœuvrer pour extraire et commercialiser du sable de mauvaise qualité.
Cela impacte directement la sécurité des constructions et présente de sérieux dangers pour les populations, à l’instar du drame qui a secoué dernièrement la ville de Fès.
«C’est du moins ce qu’a révélé le parlementaire Khalid Setti, affilié à l’UNMT (Union nationale du travail au Maroc), dans une question écrite adressée au gouvernement», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 23 décembre.
En effet, pour échapper au nouveau barème de la taxe sur le sable, introduit par la loi de finances 2026, ayant fixé cette taxe entre 20 et 50 dirhams par m³ selon le type de sable, des exploitants de carrières ont eu recours à d’autres manœuvres, notamment l’extension des carrières sauvages d’extraction.
De ce fait, les recettes estimées à 900 millions de dirhams n’ont pas été réalisées. Ce qui a poussé le ministère de l’Économie et des Finances à réduire la taxe, qui était fixée entre 20 et 50 dirhams par m³ selon le type de sable, à un niveau compris entre 10 et 25 dirhams par m³.
Mais, fait remarquer le quotidien, en dépit de cet ajustement ayant revu à la baisse le barème de taxation, les recettes collectées ne dépassent pas 6% des montants estimés dans ce cadre par les autorités compétentes.
Dès lors, déplore le quotidien, les citoyens marocains continuent de bâtir et d’habiter des constructions avec du sable de mauvaise qualité. Cela signifie que le suivi des chantiers des carrières de sable et le contrôle du circuit de commercialisation devraient être revus, renforcés et durcis.







