Le discours "extraordinaire" du roi, du 20 août, salué au Congrès des Etats-Unis

MAP

Le discours "admirable" et "extraordinaire" prononcé par le roi Mohammed VI, à l'occasion du 63ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le 20 août dernier, a été salué au Congrès des Etats-Unis.

Le 30/09/2016 à 18h54

Dans une lettre adressée à l’institution législative US, deux membres éminents de la Chambre des représentants ont salué le «discours extraordinaire du roi, prononcé le 20 août 2016.

"Nous vous écrivons pour porter à votre attention quelques extraits du discours extraordinaire donné par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à l’occasion du 63ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple et dans lequel le souverain a condamné de manière cinglante l’idéologie terroriste", affirment la présidente de la sous-commission des appropriations budgétaires du Département d’Etat et des opérations étrangères, Kay Granger, qui a co-signé cette lettre avec le Président de la sous-commission des appropriations des transports, Mario Diaz-Balart.

La lettre cite plusieurs passages saillants du discours royal, notamment le passage où le roi souligne que "Les terroristes qui agissent au nom de l’islam ne sont pas des musulmans et n’ont de lien avec l’islam que les alibis dont ils se prévalent pour justifier leurs crimes et leurs insanités. Ce sont des individus égarés condamnés à l’enfer pour toujours".

Kay Granger et Diaz-Balart notent également que le souverain a déconstruit les idéologies extrémistes fallacieuses qui justifient, à tort, leurs actes injustifiables. Dans ce contexte, avait dit le roi, "L’ignorance les incite à croire que leurs agissements relèvent du jihad. Mais depuis quand le jihad revient-il à tuer des innocents ? Le Très-Haut a dit : "Ne soyez pas transgresseurs; Dieu n’aime pas les transgresseurs. ".

Méconnaissance de l’islam véridiqueLe souverain a souligné, poursuit la lettre, "Est-il concevable que Dieu, le Tout-Clément, le Tout-Miséricordieux, puisse ordonner à un individu de se faire exploser ou d’assassiner des innocents ?", ajoutant qu’"ils instrumentalisent certains jeunes musulmans, plus particulièrement en Europe, et exploitent leur méconnaissance de la langue arabe et de l’islam véridique pour relayer leurs messages erronés et leurs promesses dévoyées".

"La raison admet-elle que le jihad soit récompensé par la jouissance d’un certain nombre de houris ? Le bon sens admet-il que quiconque écoute de la musique est voué à être englouti dans les entrailles de la Terre, et bien d’autres mystifications ?", soulignait le discours du roi, en faisant observer que "les terroristes et les radicaux mettent tout en œuvre pour amener les jeunes à les rejoindre et à s’attaquer aux sociétés imprégnées des valeurs de liberté, d’ouverture et de tolérance".

Le souverain, notent les auteurs de cette lettre adressée à chaque membre du Congrès des Etats-Unis, avait condamné le recours au "jihad" pour justifier l’agression et le meurtre, en affirmant que "nombre de groupes et d’instances islamiques estiment disposer d’un référentiel puisé dans la religion et représenter, de ce fait, le vrai islam, ce qui signifie que ce n’est pas le cas pour les autres. Mais en réalité, ils sont bien loin de l’islam et de ses valeurs de tolérance".

Et de souligner, ajoute la lettre, que "cette attitude favorise la dissémination de l’idéologie extrémiste, excommunicatrice et terroriste. Car les apologistes du terrorisme pensent que c’est la voie qui conduit à l’islam authentique. Aussi, appartient-il à ceux-là de mesurer la part de responsabilité qui leur revient dans les crimes et les drames humains qui sont provoqués au nom de l’islam".

Cible potentielle pour le terrorisme"Nous sommes tous visés. Quiconque pense ou croit en ce que je dis est une cible potentielle pour le terrorisme, qui a déjà frappé le Maroc, puis l’Europe et de nombreuses régions du monde. Face à la prolifération des obscurantismes répandus au nom de la religion, tous, musulmans, chrétiens et juifs, doivent dresser un front commun pour contrecarrer le fanatisme, la haine et le repli sur soi sous toutes les formes", avait insisté le souverain.

La lettre indique, dans ce contexte, que le Maroc, qui "est un allié proche des Etats-Unis, se démarque au sein de la communauté internationale par sa lutte multiforme contre le terrorisme", en faisant remarquer qu’"au moment où beaucoup se demandent si les leaders du monde musulman s’étaient élevés contre le terrorisme, le roi Mohammed VI s’est admirablement acquitté et avec audace de ce rôle, comme en atteste ce discours extraordinaire".

Le 30/09/2016 à 18h54