Le sujet des retraites des parlementaires et des ministres revient sur le devant de la scène. En effet, dès le démarrage des séances réservées aux questions orales au Parlement, le sujet a été de nouveau soulevé. Et, cette fois, c’est le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, qui a été interpellé par un député du Parti authenticité et modernité (PAM), Hicham Assabri. Selon le quotidien Al Ahdath, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 17 octobre, le député du Tracteur a fait remarquer que cette retraite des ministres et des parlementaires s’apparente à une rente et a appelé le chef de l’Exécutif à la supprimer pour ne pas alourdir le budget de l’Etat. Et de s’interroger sur le fait que les membres du gouvernement perçoivent des retraites et des primes de fin de fonction quelle que soit la période de leur mission, sans aucune cotisation. Ce qui constitue un privilège pour ces membres du gouvernement, a ajouté le député Assabri qui a donc interpellé le chef du gouvernement sur les mesures que compte prendre son équipe gouvernementale pour alléger les charges du budget, rapporte, pour sa part, le quotidien Al Massae qui aborde le même sujet dans son édition de ce jeudi.
Le député du Tracteur a adressé sa question directement au chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, dans le but de le mettre dans l’embarras, en lui rappelant que son parti avait basé son discours électoral sur la lutte contre la corruption et toute forme de rente. «J’ai adressé ma question à Saâd-Eddine El Othmani, puisque le Parti de la justice et du développement (PJD) fondait son discours sur des slogans ambigus comme la lutte contre la corruption et la rente, alors que les retraites des ministres font partie de la rente», a martelé le député du PAM, ajoutant qu’il fallait agir pour ne pas alourdir les charges de l’Etat et afin d'être en harmonie avec la teneur des discours du Roi. Selon lui, les retraites des ministres sapent le principe de l’égalité des chances. Dans le même sillage, indique Al Ahdath, le député du PAM a appelé le gouvernement à concrétiser la teneur des deux derniers discours du Roi, en mettant en place des politiques de développement qui cadrent avec la conjoncture future et renforcent la confiance des opérateurs économiques et des acteurs politiques, ainsi que celle des électeurs et des citoyens dans les institutions du pays. Et cela, conclut le député du Tracteur, ne peut se concrétiser que par des signaux forts allant dans le sens de la lutte contre la corruption et la rente. Il a ainsi appelé le gouvernement à présenter un projet de loi et à le soumettre au débat au Parlement, pour que les Marocains sachent qui, des politiques et des parlementaires, sont contre la rente ou œuvrent à la préserver.