Les Marocains déplacés lors de la première et de la deuxième guerre du Golfe et de l’invasion du Koweït percevront enfin leurs indemnités, comme l'ont décidé les Nations unies. Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 27 août, une réunion a été tenue entre les représentants de ces Marocains et le secrétaire général du ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Dans une déclaration au quotidien, Ibrahim Lebied, membre du bureau exécutif de l’Association des Marocains déplacés de la guerre en Irak, a affirmé que la rencontre a été consacrée à l’échange des données autour de ce dossier, le nombre des Marocains touchés, leurs adresses et une idée sur les avances déjà perçues. Et de souligner que les responsables du MAEC ont promis de résoudre cette énigme qui dure depuis la fin du siècle dernier et de clore définitivement ce dossier en versant le reliquat des indemnités aux ayants droit.
Après cette réunion, a ajouté Brahim Lebied, le dossier a été confié au ministre délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, en vue de poursuivre l’exécution des procédures administratives. Ces Marocains, rappelle le quotidien, avaient immigré en Irak dans les années quatre-vingt avec des contrats de travail signés par le ministère de l’emploi et les autorités compétentes irakiennes de l’époque, pour travailler dans les chantiers de construction, la mécanique, l’électricité et autres activités, en contrepartie de salaires attrayants à cette époque. Des années plus tard, ces Marocains ont échappé au pire. Une première fois en 1991, lors de la première guerre du Golfe et une deuxième fois en 2003, lors de la deuxième guerre. En Irak, depuis le début des années quatre-vingt, ces Marocains ont assisté au conflit dans toute son atrocité avant d’être déplacés. Après plus de deux décennies, leur affaire trouve enfin le chemin d’un règlement définitif, grâce à l’initiative du ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, qui a pris en charge le dossier. Mieux vaut tard que jamais.







