Le chef de gouvernement désigné aura la lourde charge de former un gouvernement fort et cohérent, tout en se pliant aux exigences des faucons de son parti, rapporte le quotidien Assabah dans son édition des 18 et 19 mars. Le journal revient sur la nomination de Saâd-Eddine El Othmani à la tête du gouvernement, nomination qui s’est d'ailleurs faite dans le strict respect des dispositions de la Constitution.
Le quotidien relève ainsi que Saâd-Eddine El Othmani aura à former un gouvernement solide adossé à une majorité confortable, tout en ménageant les leaders du parti qui ont d’ailleurs tenté, via le communiqué du secrétariat national publié jeudi, de réduire ses marges de manœuvre en soumettant une short-list de trois personnalités au souverain.
Pour sa part, Al Ahdath Al Maghribia, qui s’est également intéressé à ce sujet dans son édition du week-end, a brossé le portrait d'un nouveau chef de gouvernement conciliant, affable, mais ferme et intraitable pour ce qui est des lois et règlements. Les responsabilités qu'El Othmani a assumées jusqu'ici laissent espérer une issue favorable qu blocage qui a duré cinq mois durant.
Alors qu'il était secrétaire général du parti, sa forte personnalité, affirme le journal, avait déjà permis de régler des conflits internes. Et c’est également lui qui a fait en sorte que les pouvoirs et les attributions du secrétaire général soient encadrés par les lois et règlement internes du parti. Malgré sa discrétion, il est très écouté au sein du parti, aussi bien par les militants que par les autres dirigeants.
Le quotidien Akhbar Al Yaoum soulève, quant à lui, des interrogations quant aux raisons de la désignation du numéro deux du PJD. Le journal, qui donne la parole, dans son édition des 18 et 19 mars, à Mustapha Ramid, affirme que ce dernier a salué cette nomination et souligné que la décision royale respectait la hiérarchie.
En outre, Ramid estime qu'El Othmani devrait recevoir l’appui des chefs des autres partis politiques pour former son gouvernement, comme il a reçu l'appui de tous les dirigeants du PJD, y compris celui d'Abdelilah Benkirane. Le journal affirme d’ailleurs que c’est à ce dernier qu’El Othmani devrait rendre visite en premier, pour le consulter avant d’entreprendre les nouvelles tractations pour la formation du gouvernement.