Omar Khnibila a fait savoir, dans cette entrevue réalisée à Laâyoune avec Le360, que «l’Algérie s’est toujours employée, pendant des décennies, à utiliser le front séparatiste du Polisario pour atteindre le grand objectif: trouver un moyen pour atteindre l’océan Atlantique. Cependant, cet objectif demeurera non seulement inatteignable, mais impossible. Le mur de défense du Royaume ne peut être pris d’assaut ni même touché».
Khnibila, qui est né dans la ville de Laâyoune et a travaillé de nombreuses années dans les médias du Polisario entre Tindouf et Alger avant d’être convaincu de l’illégitimité du projet séparatiste et de décider de retourner dans sa ville natale au Sahara marocain, a mis à nu les moyens de propagande séparatiste qui exécute les ordres des militaires algériens pour laver le cerveau de la population détenue dans les camps de Tindouf à l’aide d’éléments de langage complètement imaginaires et loin de la réalité comme «occupation», «colonisation» et «indépendance», employés dans le but de faire miroiter aux séquestrés «la légitimité» du projet séparatiste.
Il explique, dans le même sillage, que ces méthodes sont devenues inefficaces, l’intelligence des Sahraouis de Tindouf ayant plus que jamais convaincu ces derniers qu’une vie prospère ne peut être trouvée que dans les provinces du sud du Royaume et non pas dans les camps qui manquent des moyens les plus élémentaires d’une vie décente.
Omar Khnibila a souligné que, étant donné que ce projet est de conception algérienne, le régime algérien était, et est toujours, le seul qui choisit les personnes qui dirigent le front séparatiste.
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Le journaliste marocain a rappelé que «les rapports publiés par plusieurs organisations internationales, dont le plus récent remonte à 2023, confirment l’existence de détournements des aides destinées aux habitants des camps de Tindouf». «Les dirigeants du Polisario détournent ces aides pour les vendre ensuite sur certains marchés voisins dans un dessein purement matérialiste. C’est le comble de la honte», s’est-il indigné.
Khnibila est également revenu sur la demande de recensement de la population des camps de Tindouf, réclamée depuis longtemps par le Conseil de sécurité et plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’homme, mais que le Polisario et son créateur, l’Algérie, véritable partie prenante au conflit artificiel monté de toutes pièces du Sahara, refusent afin que les souffrances des détenus demeurent dissimulées. «Rien n’est pourtant caché aujourd’hui. Les scandales s’accumulent et dévoilent chaque jour les crimes contre l’humanité commis par Brahim Ghali et ses suppôts», a-t-il fait observer.
Notre interlocuteur s’est arrêté, dans le même contexte, sur une kyrielle de secrets liés à l’enrôlement d’enfants et à leur dépossession des droits les plus rudimentaires, en plus du mariage forcé des mineures et leur interdiction d’aller à l’école.
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De surcroît, Khnibila a mis l’accent sur le développement dûment accéléré des villes et provinces du Sahara marocain, et ce depuis le lancement par le roi Mohammed VI du programme de développement des provinces du Sud en 2015 et les inaugurations qui s’en sont ensuivies, faisant de toutes les villes du Sahara, notamment Laâyoune et Dakhla, des villes modèles au niveau continental. En voyant cela, les séquestrés de Tindouf exigent aujourd’hui plus que jamais d’être autorisés à retourner dans leur pays, le Maroc, afin d’obtenir les droits qu’ils méritent pour une vie décente, mais les miliciens du Polisario continuent à appliquer ce que dictent les militaires algériens, a-t-il conclu.