Mardi dernier, devant les parlementaires, Lamia Boutaleb, secrétaire d’Etat au Tourisme, faisait son baptême d’interpellation devant les députés. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a eu le trac de sa vie. En fait, il ne s'agissait pas vraiment de trac, mais de difficulté à bien s'exprimer en arabe classique.
Selon Al Ahdath El Maghribia de ce jeudi 18 mai, les détracteurs de la jeune ministre RNIste, dont certains sont allés jusqu’à douter de ses compétences suite à ce premier «bafouillage», n’en sont pas revenus lors de son intervention suivante, cette fois-ci devant les Conseillers et... dans sa darija maternelle.La jeune secrétaire d’Etat au Tourisme a retrouvé toute son assurance et son sang-froid pour répondre aux questions des Conseillers. Elle l'a fait de façon d’autant plus convaincante qu’elle répondait à la place de Mohamed Sajid, son ministre de tutelle.
Les parlementaires ont été surpris par la «métamorphose» de la jeune secrétaire d'Etat, surtout que les réseaux sociaux, une semaine plus tôt, l’avaient brocardée à cause de sa non maîtrise de l’arabe, ce qu’ils ont confondu, à tort, avec de l’incompétence. Ses pairs du RNI l’avaient défendue, en expliquant que son trac au parlement était tout à fait naturel, pour une première sortie du genre, assurant que Lamia Boutaleb était une valeur sûre de l’actuel gouvernement, voire sa «surprise».
Il est vrai que l’opinion publique aime bien les gens qui «savent parler», au point d’en oublier que l’éloquence et la compétence ne font pas toujours bon ménage. Et ce n'est pas de la langue de bois.