L'Algérie et le terrorisme d'État

Abdelmadjid Tebboune avec des généraux de l'armée algérienne.

Abdelmadjid Tebboune avec des généraux de l'armée algérienne. . DR

Revue de presseKiosque360. L’appel au terrorisme semble être la dernière carte que le pouvoir algérien a décidé de jouer. Une stratégie dangereuse qui finira par lui valoir d’être déclaré «Etat soutenant le terrorisme» par la communauté internationale. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 12/11/2021 à 19h17

D’un Etat qui accueille le séparatisme à un Etat qui soutient le terrorisme et protège ceux qui y appellent, l’Algérie n’a pas hésité à franchir le pas. Il n’y a, en effet, aucune autre explication à l’étape que vient de franchir ce pays dans son escalade contre le Maroc. Non seulement l’Algérie affiche une tolérance inexpliquée face aux appels aux meurtres des citoyens civils marocains mais, bien plus que cela, ces appels sont relayés par les médias proches de son armée ou contrôlés par cette dernière.

L’Algérie a atteint le degré maximal de la faillite politique et morale de l’Etat, écrit le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end du 13 au 14 novembre. Il ne pouvait en être autrement lorsque le voisin de l’Est a permis que ses médias diffusent un discours terroriste proféré par l’un des chefs des séparatistes, Mohamed El Ouali Aguig, pour ne pas le nommer. Ce dernier appelle, depuis le territoire algérien et via les médias et la presse algériens, à des actions terroristes contre les citoyens marocains habitant des villes de l’intérieur. Il ne s’agit pas seulement d’un discours, mais d’un plan d’action terroriste que ce chef séparatiste vient de détailler dans les colonnes de la presse et sur les ondes des médias algériens. Un plan qui projette des attaques des milices du Polisario contre les aéroports, les consulats, les maisons, les écoles, les universités au Maroc.

Auparavant, poursuit l’éditorialiste, le pouvoir algérien avait fermé l’œil sur des appels au terrorisme proférés, cette fois, par un ancien officier de l’ANP. En toute impunité, cet ex-officier des renseignements militaires algériens a tenu un discours terroriste et carrément daechien contre le Maroc dans les médias contrôlés par les généraux.

Il est clair, souligne l’éditorialiste, que l’Algérie a dépassé l’étape du financement douteux des séparatistes, de l’embrigadement des milices et du soutien des terroristes à l’intérieur des camps de Tindouf, entre autres activités criminelles et occultes contre le Maroc que le régime des généraux exerce, appuie et soutient. Aujourd’hui, il passe franchement au stade de l’incitation au terrorisme contre le Maroc en permettant la diffusion, depuis son territoire, d’un discours daechien visant le Royaume. Dans le régime des généraux, l’appui au terrorisme dépasse de loin le discours, relève l’éditorialiste. Ils sont même allés jusqu’à soutenir matériellement le déploiement de certains mouvements terroristes dans la zone du Sahel.

Bref, souligne l’éditorialiste, tout Etat qui se respecte et combat ses adversaires honnêtement ne saurait tolérer la diffusion, à travers ses médias, d'appels au terrorisme contre un Etat avec lequel il est en conflit, quel que soit le degré de ce conflit. Ce qui n’est pas le cas de l’Algérie, dont les autorités judiciaires et les forces de sécurité n’ont rien entrepris pour arrêter les auteurs de ces appels au terrorisme. Les autorités de régulation des médias n’ont pas, non plus, jugé nécessaire de rappeler à l’ordre les médias dont la mission n’est certainement pas de diffuser le discours de l'extrémisme et du terrorisme. 

En réalité, conclut l’éditorialiste, après les successives et cuisantes défaites diplomatiques que l’Algérie et ses protégés du Polisario ont subi dernièrement, ce pays est aujourd’hui en train de jouer la dernière de ses cartes. L’appui aux appels au terrorisme contre notre pays est devenu une stratégie pour le régime des généraux, ce qui vaudra, tôt ou tard, à ce pays d’être déclaré «Etat soutenant le terrorisme». 

Par Amyne Asmlal
Le 12/11/2021 à 19h17